[1]Il ne vous aura pas échappé que lorsqu’un Ministre des Finances a un besoin urgent de fric, ce qui heureusement est bien rare, mais qui peut arriver… Alors aussitôt, il se tourne vers la pompe à fric… euh… non, pas à essence… la pompe à monnaie ! Ouaih, Ouaih, pompe chez le consommateur d’un côté, vers les trous de l’Etat à l’autre bout du tuyau…
Selon le principe universel des vases communicants mis en images pour les Shadocks quand Maître Piéplu nous révélait leurs inutiles travaux de pompage…
Ainsi, le ci-devant Ministre s’arroge le droit divin dont il dispose pour foutre un coup de pouce à la TIPP sur les carburants… personne ne pouvant aller contre puisque nous autres, éternelles victimes de prises d’otages récurrentes, sommes pris au piège de nos obligations et condamnés à observer le silence des agneaux.
Alors, invariablement, on redonne dans la vieille rengaine sur les carburants diesels et autres gazoles polluants chargés de tous les dangers écologiques du siècle. On nous culpabilise en nous martelant qu’il s’agit là de vilains anarchistes qui polluent les dimanches de printemps à la campagne en balançant à tout va des gouttelettes assassines dans les poumons des pauvres gens (même des riches ce qui est franchement plus dégueulasse).
Y a-t-il un remède à cela ? Mais oui, rien de plus simple mon bon Monsieur, évident comme un grand soir, aussi simple et naturel qu’un oisillon qui tête sa mère : on augmente les prix à la pompe et automatiquement le fond de l’air devient plus respirable, les asthmatiques retrouvent leur souffle et les pneumologues peuvent enfin jouir des plaisirs de la pêche à la ligne… Si c’est pas de la magie çà, je veux bien avaler mon inhalateur !
Sauf que, à force de faire des moulinets avec leurs sabres en bois, la Duflotte et ses verts luisants, à vouloir absolument nous faire croire que les TGV vont tracer à 380 à l’heure grâce à l’énergie des moulins à vents… Ils commencent franchement à nous les briser menu… Car pour bien enfumer le public, et c’est le cas au sens pas propre comme au sens défiguré, on choisit quelques images bien crades pour les glisser au 20 heures…
Pour que çà révolte l’audience en nombre, il suffit de foutre un coup de projecteur sur le pot d’échappement rouillé de la bagnole la plus pourrie du coin, vous savez… une de celles qui a échappé à l’incinération de fin d’année et qui balance un vrai nuage noir au premier coup de chanterelle, que l’on orientera en plein sur l’objectif du preneur d’images, puis à 20 heures, en pleine poire de téléspectateurs effarés.
D’ailleurs, sur ce sujet, le mystère reste absolu, parce qu’on ne peut même pas comprendre où ils les dégottent ces chignoles qui, en principe, devraient toutes passer par le contrôle technique… Et chez Dekra, Autosur et autres vérificateurs… quand elles fument les voitures, c’est direct au garage ou à la casse !
Bon, mais passons aux autocars puisqu’il n’y a que çà qui vous intéresse et qu’il est essentiel de révéler la vérité, rien que la vérité… toute la vérité ! et même de la crier sur tous les toits… car depuis quelques années, des bouleversements technologiques sans précédent ont vu le jour.
Seulement mystérieusement, ces avancées sont entourées d’un silence assourdissant, comme si elles étaient placées sous le sceau d’un secret presque d’état et recouvertes de la chape de béton genre Tchernobyl.
Il faut que l’on sache qu’on est en train d’atteindre des sommets dans la modernisation de la motorisation des diesels et de la filtration des gaz d’échappement.
On peut affirmer que l’air de Paris avalé par un moteur diesel ressort plus propre à l’échappement qu’il ne l’était à son entrée dans l’aspiration, on nous prend bien pour des C0²n…
Tu pourras mettre ton mouchoir immaculé au cul du car sans crainte de la salir… Incroyable, je vous dis, les émissions de Co² seront quasi nulles avec l’euro VI, mais quèsaco, Euro VI ?
(La suite jeudi prochain)
Ps : J’ai coupé en deux… le sujet est vaste !
Jean Pierre Michel