Les passagers arrivant de pays d’Afrique de l’Ouest affectés par l’épidémie d’Ebola vont faire l’objet de contrôles renforcés dans les aéroports canadiens, a annoncé la ministre de la Santé, Rona Ambrose.
Des contrôles renforcés pour lutter contre l’épidémie d’Ebola vont être mis en place dans cinq aéroports aux Etats-Unis, où arrivent la plupart des passagers en provenance du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée, a annoncé mercredi la Maison Blanche.
La propagation d’Ebola aux États-Unis a suscité de telles craintes que les autorités de l’aviation américaine pourraient imposer des restrictions sur les déplacements, ce qui serait le signe d’une crise majeure pour les compagnies aériennes africaines luttant pour faire des profits.
L’industrie des transports aériens de l’Afrique en difficultés financières, qui prend en charge plus de 7 millions d’emplois et contribue à hauteur de 80 milliards de dollars américains au Produit intérieur brut (PIB), peut connaître plusieurs faillites financières si les Etats-Unis et l’Union européenne imposent des restrictions de voyage vers l’Afrique de l’Ouest.
Il est à craindre que si les restrictions de voyage ciblent spécifiquement le Nigeria, le Ghana, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, la probabilité de paralyser l’économie de la région augmenterait.
Air France-KLM, Lufthansa, British Airways, Turkish Airlines, Emirates, Royal Air Maroc, TAP, South African Airways, Kenya Airways et Ethiopian Airlines qui exploitent des dizaines de vols quotidiens vers les hubs clés de l’Afrique de l’Ouest de Lagos, Abidjan, Accra et Dakar verront également une forte baisse de la fréquentation.
Cela peut provenir de passagers d’affaires reportant leurs voyages, les touristes qui cherchent ailleurs pour le plaisir et les rapatriés de la diaspora qui restent à la maison jusqu’à ce que la pandémie à virus Ebola soit sous contrôle.
Fausse alerte pour la France
Un bâtiment de la DDASS à Cergy-Pontoise a été bouclé pendant une heure et demie hier soir, pour une fausse alerte à Ebola, après le malaise d’une personne africaine présentant des symptômes semblables à ceux du virus.
Pour lutter contre la propagation d’Ebola, le contrôle à l’arrivée des voyageurs « n’est pas la solution miracle », a déclaré hier la ministre de la Santé Marisol Touraine, qui travaille à obtenir un renforcement des contrôles au départ auprès des pays touchés par l’épidémie.