Ebola : le « nervous breakdown » nous guette !
21 octobre 2014 Rédaction Aucun commentaire Pays Chikungunya, Chlorure de Magnésium, docteur Anthony Fauci, docteur Elisabeth Bouvet, Ebola, H1N1, Hôpital Bichat, Marie-France Billi, OMS, Professeur Bruno Marchou, Roselyne Bachelot, virus 4081 vues
En face d’Ebola, le H1N1 fait figure de nain de jardin… Et Dieu sait pourtant que ce virus devait déjà nous apporter les pires calamités !
N’empêche, avec Ebola, « les limites ont dépassé toutes les bornes », comme on dit »…
À la mi-Août, l’OMS a décrété « une urgence de santé publique au niveau mondial »… c’est dire si la patrie est en danger…
Du coup, on trouve des personnels navigants qui refusent de voler vers les pays touchés ; des aéroports qui instaurent un contrôle à l’arrivée des passagers…
Il y a même des personnels médicaux français qui refusent de travailler si les conditions sanitaires de leur hôpital ne sont pas sérieusement revues à la hausse !
Mais où va-t-on comme ça ?
À ce rythme-là, dans une ou deux semaines, personne ne voudra plus sortir de chez lui, sauf pour se rendre dans le premier service d’Urgences venu à la moindre petite fièvre.
Et pourtant, chacun semble d’accord pour dire que ce nouveau fléau de Dieu, cet Attila par qui les aéroports et le tourisme trépassent, se transmet uniquement par voix sexuelle ou par contact avec des liquides biologiques.
Dans cet article du 29 août par exemple, le Professeur Bruno Marchou, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Purpan, est très clair : « Lorsqu’une personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l’air« , affirme-t-il.
http://www.santenatureinnovation.com/ebola-le-mensonge-generalise/
Il va même plus loin en expliquant que les mesures d’hygiène qu’on prend tous les jours dans les hôpitaux sont bien suffisantes pour endiguer sa propagation.
Et son confrère américain, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses des USA, le docteur Anthony Fauci, ajoute que « l’outil le plus efficace contre Ebola est de prodiguer les soins de base aux malades. »
Alors pourquoi tant de cinéma ?
Pourquoi des gros titres affolants, du style « Le virus Ebola continue de dévaster l’Afrique de l’Ouest » (Le Monde, 15 août) ?
Pourquoi également laisser entendre qu’une étude canadienne datant de 2012 aurait prouvé que des cochons avaient infecté des singes par voix aériennes (Le Monde 25 mars 2014) ?
Pourquoi tous ces gens masqués dans les aéroports ?
Pourquoi envoyer dans un avion trois « cosmonautes » en combinaison étanche pour évacuer un clampin qui prétend être atteint ? Surtout si c’est pour laisser le reste des passagers dans l’atmosphère confinée de la cabine !
La scène est célèbre ; elle est sur You Tube, et l’on entend rigoler les passagers, pourtant abandonnés à leur triste sort potentiel par nos trois « sauveteurs ».
Comment en plus des médecins, comme le docteur Elisabeth Bouvet (Les Échos 17 octobre) par exemple, peuvent-ils suggérer aussi une transmission par voix aériennes ?
Homologue du Professeur Marchou à l’Hôpital Bichat, cette dame explique en effet que, lors d’une toux ou d’un éternuement, la maladie peut être projetée « à 2 mètres de distance sous forme de minuscules gouttelettes de salive », avant de préciser toutefois, mais presqu’à contrecœur, qu’à ce stade-là, le malade est cloué au lit ; autrement dit, plus près de la mort que d’un aéroport, d’un métro ou de tout autre endroit public.
Pourquoi également tant d’ambiguïtés, tant d’informations vagues et vides sans jamais d’éléments concrets, lorsque Mme Touraine évoque dans les médias les mesures à prendre ?
Pourquoi enfin, faire le silence sur l’expérience de Marie-France Billi, ex conseillère municipale de Nice, sur le traitement à base de Chlorure de Magnésium, qu’elle a proposé et qui a fait déjà ses preuves sur le terrain, d’abord en 2006 à La Réunion contre le Chikungunya, puis en 2014 contre Ebola en Guinée (Santénatureinnovations.com, 16 septembre) ?
Comment mieux s’y prendre pour déclencher à coup sûr une panique géante, bien plus incontrôlable encore qu’Ebola ; vous ne trouvez pas ?
Et c’est là que je deviens très perplexe.
Le gouvernement voudrait-il par hasard nous préparer à l’achat de 100 millions de doses de vaccin ?
Impossible, il n’existe pas encore… Roselyne Bachelot peut donc dormir sur ses deux oreilles ; avec Ebola, son record ne sera pas battu.
Veut-on mettre des pays entiers en quarantaine, et détruire au passage toute l’économie africaine alors qu’en investissant simplement dans des infrastructures médicales dignes de ce nom, on sauverait des milliers de gens ?
C’est tout à fait impensable, à moins de revenir « aux heures les plus sombres de notre histoire ».
Alors, je veux bien croire que les USA vont faire des miracles avec les 3 000 soldats qu’ils comptent envoyer en Afrique ; sans doute un régiment de toubibs, les poches bourrées de médicaments et de chlorure de magnésium.
Mais admettez avec moi qu’il est plus que temps d’arrêter de jouer à se faire peur et de traiter réellement le problème !
Et tant pis si les laboratoires pharmaceutiques n’empochent pas le pactole qu’ils ont reçu avec le H1N1.
Déjà que la crise économique nous met les nerfs à vif… il en faudrait peu pour qu’on atteigne un « nervous breakdown » fatal !
Bertrand Figuier
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