La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé que les clauses de parité imposées par Booking aux hôteliers ne sont ni « nécessaires » ni « proportionnées » pour répondre à ses objectifs commerciaux. Ainsi, il annule l’interdiction de la plateforme de proposer des tarifs moins chers via d’autres canaux.
Donc, même si les juges européens reconnaissent que l’arrivée des agences de voyages en ligne a facilité l’accès des consommateurs à une grande variété d’hébergements, leur permettant de comparer les prix rapidement et facilement, ils estiment que ce type de clauses évitant la concurrence n’est pas indispensable.
La CJUE a également déclaré inutiles celles qui restreignent l’offre de logements via leurs propres canaux de vente, appelées parité restreinte.
0De même, elle a mis en garde contre le risque que ses conditions réduisent la concurrence entre les plateformes de réservation et nuisent aux plus petites ou émergentes, ce qui rendrait difficile leur entrée sur le marché.
C’est précisément pour de telles raisons que certains pays ont imposé une sanction de plusieurs millions d’euros à Booking, en soulignant des infractions telles que l’imposition de conditions commerciales déloyales aux hôtels et/ou la restriction de la concurrence d’autres agences de voyages en ligne lorsqu’elles offrent des services d’intermédiation de réservation en ligne.
Selon certains professionnels et syndicats hôteliers, les amendes financières contre Booking ont eu « un impact positif, sans aucun doute, sur le monde des affaires puisque que Booking a abusé de sa position dominante, parvenant notamment à détenir, certaines années, une part proche des 90 %« .