Après 9 mois d’échanges et de négociations, l’ultime proposition ambitieuse des Entreprises du Voyage et du SETO (Syndicat des Tour opérateurs) vient d’être rejetée par les organisations syndicales de salariés.
Cette proposition répondait pourtant à un double objectif :
Accorder de nouveaux droits aux salariés et moderniser l’assiette de calcul de la prime d’ancienneté.
Réévaluer de façon conséquente les minima de groupes de la branche (Les 3 premiers groupes sont actuellement sous le SMIC).
La proposition de modernisation des Entreprises du Voyage et du SETO posée sur la table le 5 avril dernier consistait en :
Une réévaluation de 8% du salaire minimum du groupe A (soit +1,39 % du SMIC actuel), de près de 11 % des groupes B, C et D, et de plus de 5 % des groupes E, F et G.
Le passage automatique du groupe A au groupe B au bout d’un an.
La décorrélation de l’assiette de calcul de la prime d’ancienneté et des minima de groupes ainsi que la majoration de cette prime pour les salariés ayant entre 16 et 20 ans d’ancienneté.
A cette proposition ambitieuse, les organisations syndicales CFTC, CFDT, CGE-CGC et FO-CGT ont préféré s’engager à signer un accord prévoyant une augmentation des minima limitée à 6 % pour les groupes A, B et C et à 1,88 % pour les groupes D, E, F et G.
Jean Pierre Mas : « Je suis très déçu de cette position minimaliste des OS qui ne compense pas la hausse globale du coût de la vie et qui nuit considérablement à l’attractivité de notre secteur. »
René-Marc Chikli : « La simple mise en conformité souhaitée par les organisations syndicales est une déception et un véritable manque d’ambition »