[1]« Les personnages et les situations de ces récits étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes, des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »
Dans la vraie vie de tous les jours, on pourrait supposer qu’il y aurait ceux qui sont en mesure d’anticiper les conséquences des règles auxquelles ils doivent se plier, sans que quiconque ne leurs demande leurs avis…
– Ces règles en question seraient édulcorées par des personnages qui eux, ne préjugent strictement rien des effets de l’application des règles en question…
– Pourquoi les édulcorent-ils ?
– On peut aisément en imaginer la raison, car la principale préoccupation de cette deuxième catégorie de personnes se résume à chercher chaque matin le sujet qui donnera une légitimité à leurs fonctions.
Alors, en y regardant bien, il ne serait peut-être pas faux de conclure que la moitié des travailleurs d’aujourd’hui est rémunérée pour trouver les moyens d’enquiquiner une autre moitié de la population qui s’active et travaille pour les payer… Puissant… Grave… Fumant, Professeur Nimbus !
Bon ! Foin de philosophie, mon petit Jérémie, maintenant… c’est fin de citation et retour au texte !
La semaine dernière, j’ai été beaucoup trop long dans mon déboutonnage et ils me l’ont tous dit, ils se sont endormis sur l’édito, au point que je me suis retrouvé désespéré… proche de l’abandon de mon tour de France en autocar, tout près à vous rendre mon tablier, P.R !
Faut dire que lorsque moi, JR, je me mets à parler de mon boulot, je suis intarissable et qu’il y a tant à dire sur ce sujet que je ne sais même plus trouver la bonne mesure.
Globalement, je partage quand même cet avis général et il est vrai que ce serait plus passionnant si j’abandonnais ce style rédactionnel taillé dans la normalitude.
Plus tard, que je vous connaitrai mieux, je vous raconterai quelques histoires bien croustillantes, pour faire dans l’anecdote grivoise, voire le carrément gratiné !
Aujourd’hui, je suis plutôt tenté de bâcher et de tirer à boulets rouges sur ceux qui ont fait de leur mieux pour abîmer mon beau métier, pour décourager tous les artistes du volant.
Pour parler de ces artistes, il faut encore que je vous fasse faire quelques tours de roues en arrière afin de revenir au temps béni de la liberté du travail… Cette époque même où nous avons commencé à observer la métamorphose de ces citoyens tranquillement sédentarisés dans leurs campagnes, qui allaient devenir d’infatigables voyageurs …
Nous autres, conducteurs d’autocars de tourisme, placés aux premières loges sur notre fauteuil de devant, nous sommes allés les chercher, ces braves gens, dans les endroits les plus reculés du pays…
Au fin fond de leurs cours de fermes, dans les villages les plus isolés, comme dans les banlieues les plus écartées.
Il ne me revient pas ici de donner un avis à nos jeunes, en leurs rappelant quels furent les organismes précurseurs, après les pères curés, ni d’expliquer quels furent les nouveaux donneurs d’ordres pour les autocaristes… est-ce les Tours opérateurs ? Les réseaux bancaires, les associations ? Mais finalement, basta et on s’en fiche complètement !
Toujours est-il que dans les années 70, (et oui, c’est déjà bien loin), il s’en est passé des choses pour moi, Jérémie Richeplan… Conducteur de ces dames et de ceux qui les fréquentent !
Qu’est-ce que je me suis fait plaisir à découvrir avec eux, ces premiers touristes, toutes les destinations exotiques et méconnues à l’époque comme la Côte d’Azur et Monaco, Rocamadour et le Périgord, l’Alsace et la Forêt Noire, Paris et les Châteaux de la Loire, le Mont Saint Michel et les plages du débarquement… Fallait qu’elles aient de l’imagination, les minettes des agences pour faire rêver les touristes en leur proposant de découvrir les volcans d’Auvergne…
Cà doit quand même être plus simple de faire briller les quinquets des clients avec des images de l’île Maurice ou de l’ile de la Réunion de nos jours !
Il est très vrai qu’aujourd’hui la question ne se pose même plus…
Mais, comme c’était tout ce qu’il y avait dans les tiroirs, fallait bien s’y coller… Sauf que de fil en aiguille, de petits tours en petits périples, les autocars devenant parallèlement des objets de plus en plus sophistiqués, vint le temps des grands périples après cette période pionnière bénie …
Et là, je ne t’explique pas le régal pour notre fonction…
Mais si, mais si, je vais te raconter tout çà…
Jean Pierre Michel.
(A suivre)
Ps : Assez court ?