Et si Tahiti était l’ultime fantasme du luxe à la française ?
1 décembre 2014 Rédaction Aucun commentaire Pays Aranui III, Billabong Pro Tahiti, Maïma Deschamps, Manoa Estall, Marlon Brando, Marquises, Paul Sloan, Polynésie française, Tahiti, Tehani Perry, Tetiaroa, Tiare 5837 vues
« E inaha, ‘oTahiti mau iho? paha te moehia’ai hope’a ‘ino n? te r?terera’a ‘ia au i te « peu ? t? Far?ni ? »
A l’initiative de l’Office du tourisme Tahitien j’ai eu l’immense privilège de participer dans les meilleures conditions possibles à une découverte de la Polynésie française en compagnie d’un petit groupe de vendeurs spécialiste certifiés « tiaré» de la destination.
Je remercie tout particulièrement la charmante Manoa Estall qui nous a concoctée un itinéraire de rêve parfaitement bien organisé et bien sûr Tehani Perry qui l’a accompagné avec sa gentillesse, sa bonne humeur contagieuse et surtout son grand professionnalisme. Merci encore à toutes deux et à l’Office du tourisme Tahitien dirigé par M. Paul Sloan ainsi qu’à toute son équipe, Maima Deschamps en tête.
Le premier constat est que, depuis la disparition des deux fleurons les plus représentatifs du tourisme « à la française» à savoir, le France et le Concorde qui symbolisaient à eux deux, la
quintessence du luxe, de la technologie et du service à la française, on est un peu en panne du côté-ci de l’océan.
Bien sûr la technologie n’est pas vraiment le fait discriminant en ce qui concerne le tourisme en Polynésie mais là-bas, on s’y sent bien avec cette impression d’être au dessus de la mélée.
Mais d’abord, comment définir le luxe ?
En général, tout ce qui peut-être considéré comme étant un privilège, quelque chose d’unique, d’exclusif ou de rare.
En tout état de cause quelque chose qui n’est pas indispensable pratique ou usuel.
Le luxe est souvent onéreux, voire dispendieux et qui fascine par son esthétique, son raffinement. Qui suscite souvent une forte émotion. C’est souvent un fantasme fondé sur un mythe, une légende ou plus simplement une tradition ou un historique fort. De plus c’est une forme de reconnaissance de la part des autres pour son possesseur ou son utilisateur.
Plus spécifiquement, tout particulièrement en ce qui concerne le tourisme, c’est l’espace, et l’extrême attention portée aux moindres détails, au service.
Alors oui, la Polynésie est une vraie destination de luxe qui regroupe partout la plupart de ces critères.
La Polynésie française compte 118 îles, habitées ou non, ainsi qu’une multitude de motu plus ou moins grands, saupoudré sur une superficie comparable à celle de l’Europe entière.
Son voisin le plus proche est la nouvelle Zélande qui se trouve à 3500 km environ.
Autres paradoxes, la Polynésie française a son propre gouvernement, ses propres règles fiscales, (l’impôt sur le revenu n’existe pas), sa propre monnaie, son propre drapeau sous laquelle elle participe à certaines manifestations sportives internationales dans la zone Pacifique. Un pays indépendant donc, sous tutelle de l’administration française.
L’évolution souhaitable du tourisme Polynésien :
Il est rassurant de voir que le tourisme tahitien a parfaitement compris l’importance que la Polynésie française reste une destination exclusive.
Mais, leur est-il vraiment possible de faire autrement compte tenu de l’éloignement de Tahiti des principaux «mass markets» touristiques, de la quasi absence de concurrence sur les lignes transpacifiques et des tarifs aériens particulièrement onéreux ?
La Polynésie française est protégée par son éloignement de tout. C’est à la fois sa chance et son malheur.
C’est pour toutes ces raisons que la Polynésie française, même chère, ne freine pas le tourisme élitiste, loin de la.
Car c’est finalement le prix du mythe et de l’exclusivité. Sauf qu’ici le mythe est conforme au fantasme. Et c’est très bien ainsi.
Sans doute faudra t-il quand même développer ce marché pour ne pas rester dans un splendide isolement, rechercher encore plus de raffinement et le luxe et développer des activités complémentaires aux voyages de noce et autres séjours balnéaires haut de gamme.
Les segments les plus porteurs ?
Des séjours exclusifs dans des îles-resorts de grand luxe comme Tetiaroa (ancienne propriété de Marlon Brando), des Croisières privatives à la voile dans les îles, du Surf (le Billabong Pro Tahiti a démontré que Tahiti possédait l’un des tout meilleurs spots du monde), des croisières atypiques comme celles proposées par l’Aranui III, un cargo-mixte qui dessert les Marquises ou l’observation des baleines, entre autres.
Toutes ces solutions existent déjà et sont à promouvoir auprès du marché national, notamment auprès de vous, agences de voyages.
D’autres axes sont à développer (et à inventer) dans le même sens, pour proposer la Polynésie autrement.
A condition évidement qu’elle reste le paradis que l’on connait.
François Teyssier
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