Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la Manche, a vu son activité reculer de 4,1 % au troisième trimestre, affecté par les attentats en France, a-t-il annoncé hier mercredi.
Le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 320,3 millions d’euros. A taux de change constant, il ressort en croissance de 4 %, a précisé Eurotunnel dans un communiqué.
Eurotunnel a notamment fait les frais d’une chute de 11,7% du chiffre d’affaires de son réseau ferroviaire, tombé à 74,1 millions d’euros, « résultat de la baisse du nombre de voyageurs Eurostar liée à l’affaiblissement du segment loisirs après les attentats« , selon le communiqué.
[1]Les navettes ferroviaires Eurotunnel, principale activité du groupe, qui transportent voitures et camions, ont en revanche connu une croissance de 4 %, avec un chiffre d’affaires de 178,6 millions d’euros.
Quant à Europorte, opérateur de fret ferroviaire, son chiffre d’affaires chute de 14,4 %, à 63,4 millions d’euros, du fait de « la baisse de l’activité du transport de céréales à l’été 2016« .
Europorte « a ouvert des négociations avec ses organisations syndicales en vue de signer un accord collectif sur l’organisation et l’aménagement du temps de travail qui prenne en compte les nouvelles dispositions du décret-socle du ferroviaire publié en juin 2016« , a précisé Eurotunnel.
Le groupe explique ne pas avoir été pénalisé par le vote des Britanniques en faveur du Brexit, et « on ne voit aucune corrélation entre une faiblesse de la livre et le fait que le trafic ralentirait« , a assuré le PDG d’Eurotunnel Jacques Gounon, invoquant notamment les bons chiffres du trafic des navettes Eurotunnel, notamment pour le transport des camions: « on a des records historiques depuis onze mois d’affilée« , a-t-il remarqué.
Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année, le recul du chiffre d’affaires du groupe est de 3%, à 902,1 millions d’euros. Les navettes Eurotunnel sont en croissance de 4,5%, à 467,3 millions d’euros, mais le réseau ferroviaire enregistre une baisse de 9%, à 221,1 millions d’euros, et Europorte un repli de 10,9%, à 202,8 millions d’euros.
Par ailleurs, au troisième trimestre, la société ElecLink, filiale à 100% d’Eurotunnel qui vise à réaliser et exploiter une liaison électrique de 1.000 mégawatts entre la France et la Grande-Bretagne via le tunnel sous la Manche, a « amorcé les premiers travaux avec Siemens et Balfour Beatty », a annoncé le groupe.
Eurotunnel a par ailleurs annoncé mardi un projet de cession de sa filiale de fret britannique GB Railfreight (GBRf), à un fonds d’investissement.