Suite à la parution du décret n°2017-1108 du 27 juin 2017 autorisant des adaptations à l’organisation de la semaine scolaire, les collectivités se précipitent pour demander aux autocaristes de revoir les plans de transports scolaires. Panique à bord ?
Des semaines de travail et de concertation ont été nécessaires pour construire les plans de transports scolaires du mercredi matin pour les primaires, tout comme l’organisation des transferts vers les centres de loisirs le mercredi midi, sans oublier les enchaînements de services mis en place.
A quelques semaines de la rentrée scolaire 2017 les autocaristes vont devoir tout refaire leurs plannings d’exploitation.
[1]Eric Valade, co-président de l’UNOSTRA (Union Nationale des Organisations Syndicales des Transporteurs Routiers Automobiles), demande qu’à l’avenir, toute modification de l’organisation de la semaine scolaire soit soumise à la réflexion des organisations de transporteurs de voyageurs en l’occurrence l’UNOSTRA, afin qu’elles disposent du temps nécessaire à la réorganisation de leur exploitation.
[2]D’autant plus que cette perturbation vient s’ajouter à la période des Appels d’Offres de circuits scolaires où la guerre des prix toujours plus bas fait rage, rendant la valorisation du métier de conducteur scolaire quasiment impossible.
« Un jour viendra ou à force de vouloir retenir les offres du prestataire le moins disant, les appels d’offres initiés par les collectivités territoriales resteront définitivement infructueux et l’Education Nationale devra réfléchir à un autre moyen d’acheminer les enfants de la Nation à l’école » prévient Eric Valade.
Attentifs aux mutations technologiques et digitales qui vont impacter leurs activités les autocaristes anticipent également l’arrivée des autocars sans conducteur, en modernisant leur parc de véhicules et en formant leur personnel à de nouveaux métiers .