La crise économique européenne n’a pas joué en la faveur du Club Med même si à l’heure actuelle l’Europe représente toujours un peu plus de 70 % de ses ventes.
Pour retrouver de la croissance, la marque au trident a choisi depuis déjà quelques années de se tourner vers les pays dits émergents au premier rangs desquels la Chine où il vient d’ouvrir un troisième village, adoptant de plus clairement un positionnement haut de gamme.
Vendredi dernier, son actionnaire majoritaire, le conglomérat chinois Fosun, en réponse à l’OPA de l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi, a surencheri, valorisant desormais l’entreprise à 839 millions d’euros.
Cette offre, lancée au prix de 22 euros par actions et 23,23 euros par océane (obligations convertibles en actions), offre une prime de 4,8 % pour les actions et de 3,7 % pour les océanes quand celle d’Andrea Bonomi propose l’action au prix de 21 euros pour une valorisation de 790 millions d’euros.
Un prix supérieur à 22 euros risque toutefois d’être difficile à justifier économiquement dans un environnement touristique dégradé, estime Fehmi Ben Naamane, analyste chez Oddo Securities. L’action Club Med gagnait hier matin 5,5 % à 22,45 euros.
Le chinois Fosun, soutenu par le management du groupe, envisage maintenant de faire entrer d’autres investisseurs dans la partie notamment le conglomérat brésilien Docas Investimentos, déjà actif dans le tourisme, qui pourrait prendre une participation pouvant aller jusqu’à 20 %.
Avec ce scénario, Henri Giscard d’Estaing et Michel Wolfovski verraient leurs roles confirmés comme PDG et directeur général délégué, le siège social de l’entreprise étant conservé à Paris.
Par ailleurs, un attentat à l’explosif a visé dans la nuit de samedi à dimanche la discothèque du village du Club à Cargese, en Corse du Sud. Il a fait des dégâts matériels très importants, mais aucun blessé, a-t-on appris de source policière.
L’explosion s’est produite, vers 04h40, ont confirmé les services de la préfecture de Corse qui privilégient la piste criminelle. Personne ne se trouvait alors à l’intérieur de l’enceinte de 450 m2, située à 70 km au nord d’Ajaccio. Une équipe de démineurs s’est rendue sur les lieux. L’attentat n’a pas été revendiqué.