La fusion entre TUI France et le groupe Transat est entrée hier dans une nouvelle phase. Un peu plus douloureuse cette fois. 220 postes devraient être supprimés, c’est à dire 322 en départs volontaires et 94 recréés, ajouté aux 8 postes vacants, tandis qu’un rapprochement de toutes les équipes à Levallois Perret, siège de TUI France, est envisagé.
Une implication du personnel dans les décisions
Suite à l’acquisition de Transat France par TUI France le 31 octobre 2016, des groupes de travail ont déterminé l’organisation du futur ensemble, précise le communiqué de presse. Ces groupes ont impliqué environ 80 collaborateurs avec plus de 120 réunions qui se sont tenues pour analyser en détail les deux organisations et retenir la meilleure dans chaque domaine.
[1]« L’objectif est d’avoir une organisation agile, efficace avec une culture entrepreneuriale forte et résolument orientée client. La priorité a été de conserver ce qui fonctionnait le mieux dans les deux entreprises » est-il indiqué.
Un appel au volontariat
Cette organisation cible conduirait à ouvrir 322 postes au volontariat, sur un total de 1 304 postes à fin décembre 2016. Parallèlement, 94 postes pourraient être créés, ce qui pourrait conduire à un net de 228 postes. Sur les 322 postes ouverts au volontariat, 66 concernent les agences.
La mise en place de l’organisation cible est soumise à l’avis des IRP, avis qui devrait être rendu le 6 juin 2017.
A partir de cette date, et après avis de la Direccte, l’appel au volontariat pourra commencer.
Il n’y aura pas de départ contraint, seuls les collaborateurs volontaires au départ quitteront l’entreprise.
Les départs volontaires vont être accompagnés de conditions spécifiques qui ont été proposées aux IRP le 21 février et vont maintenant faire l’objet de négociations.
[2]Ces conditions prévoient notamment :
– L’indemnité conventionnelle de licenciement;
– L’indemnité de départ : 0,5 mois de salaire brut de référence par année d’ancienneté (dans la limite de 2 fois le PASS – Plafond Annuel de la Sécurité Sociale soit 2X 39 228€ = 78 456 €);
– congé de reclassement : entre 6 et 13 mois (en fonction de l’âge et de l’ancienneté);
– Aide à la mobilité;
– Aide à la création d’entreprise;
– Budget de formation
En ce qui concerne le rapprochement juridique des deux entreprises, celui-ci se fera par fusion absorption de Transat France par TUI France. C’est le schéma qui est retenu car c’est celui qui permet la meilleure optimisation fiscale. La nouvelle entité s’appellera TUI France.
Enfin, la volonté est de réunir le plus vite possible tous les collaborateurs dans un lieu unique pour favoriser la collaboration et permettre l’émergence d’une nouvelle culture d’entreprise.
[3]Plus de 25 sites ont été visités, plusieurs solutions ont été envisagées et c’est finalement le site de Levallois qui a été retenu.
L’avis du CCE est prévu le 7 avril, après avis des CE et CHSCT. Le déménagement interviendrait fin 2017/début 2018.
« Le rapprochement de TUI France et de Transat France va donner naissance au leader du tourisme en France. C’est une étape majeure dans la consolidation du secteur en France, qui va apporter des bénéfices indéniables à nos clients.
La nouvelle organisation de TUI France doit privilégier la relation avec nos clients, la qualité des produits et du service, et la capacité à offrir des voyages inoubliables. Pour cela, nous devons construire une nouvelle culture d’entreprise, avec des équipes engagées. J’ai souhaité qu’il n’y ait aucun départ contraint.
Le plan de départ volontaire se basera sur l’accompagnement, le conseil, l’écoute et le dialogue afin que chaque collaborateur puisse choisir de participer pleinement au futur de TUI en France » a commenté Pascal de Izaguirre, Président de TUI France.