A une époque où le secteur du tourisme respire la morosité, où les annonces de licenciements et autres plans de restructurations se multiplient, force est de reconnaître qu’il n’y a pas souvent matière à positiver.
Encore plus lorsque s’approche l’heure des comptes de fin d’année…
Autant dire que c’est avec un certain plaisir que les représentants de la presse professionnelle francophone (auxquels s’étaient joints de nombreux journalistes de la PQR et de grands titres nationaux) ont pris connaissance des premiers chiffres du bilan du Groupe Salaün pour l’exercice 2013.
Car à l’inverse de bon nombre d’entreprises d’un secteur en proie à des difficultés, ce sont des résultats en progression que le président Michel Salaün et son directeur général, Stéphane Le Pennec, viennent de présenter à Moscou.
Le choix de la capitale russe n’était pas neutre. Il avait même valeur de symbole.
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Celui de la réussite de cette entreprise familiale bretonne dont l’originalité réside dans sa triple activité -tour opérateur, agences de voyages, autocariste- mais aussi dans un pari lancé au début des années 90, et que d’aucuns à l’époque jugeaient farfelu : faire découvrir aux voyageurs tous les pays de l’Est, la Russie et l’Asie centrale.
Il convient de préciser que cette escapade automnale à Moscou avait également pour but la présentation du « Voyage du siècle » (un périple de 50 jours en autocar de Brest à Vladivostok). Ainsi que celle des activités de Pouchkine Tours -filiale de Salaün Holidays- à l’occasion de la sortie en avant-première de son catalogue 2014.
Toutes choses sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir.
Pendant la crise, les affaires continuent.
Un an après avoir fêté dignement les 80 ans de l’entreprise, le groupe Salaün a donc continué à se concentrer sur son cœur de métier, le « Tour-Opérating ».
Après la vente de trois de ses filiales autocars en 2012, il a cédé il y a peu Pauli Autocars au Autocars Royer (68).
En fait, dans cette période de turbulences le modèle économique bâti sur un triptyque pour le moins bien assumé (cibler les seniors/ proposer des produits adaptés, aboutis et complexes/ adopter un mode de commercialisation de proximité performant), s’avère des plus pertinents.
« Tout cela nous permet de maintenir une activité en croissance » a martelé Stéphane Le Pennec. « Ainsi, nous estimons finir l’année avec un volume d’affaires en augmentation de 9,98% au 1/10/2013, et un nombre de pax en augmentation lui aussi de 5 % en GIR à la même date! »
Pour conserver le cap, Michel Salaün et ses 700 collaborateurs ont pu compter sur la progression des longs courriers (+ 8,94 % en nbr de voyageurs) et des moyens- courriers circuits (+ 11 %). Par contre, on note un recul sur les moyens-courriers séjours (- 11,76 %) et les voyages en autocar (- 6 %).
Au total, la barre des 200 000 clients sera largement dépassée…
A ce jour, la distribution de la production Salaün Holidays est assurée par le réseau éponyme (62 agences), le réseau de partenaires (plus de 240 agences) et par le réseau d’agences revendeuses (plus de 830), soit plus de 1 100 agences de voyages qui référencent les produits Salaün. Le fait notable réside dans la nette progression des chiffres réalisés par les agences extérieures.
Nonobstant toutes ces données, le chiffre d’affaires consolidé devrait avoisiner les 225 millions d’euros en 2013… Pour mémoire, on se rappelle qu’il n’était que de 202 millions en 2011…
Jean BEVERAGGI
Photos: J.B pour La Quotidienne
1/ Devant le Café Pouchkine si cher à un certain Gilbert, la délégation de journalistes de la presse francophone entourant Michel Salaün et Stéphane Le Pennec
2/ Le président Salaün a rencontré Sergueï Shpilko, le directeur du Comité de tourisme de Moscou