Manifestants et policiers en sont venus aux mains hier à l’aéroport de Madrid au premier jour d’une grève d’Iberia, très suivie, selon les syndicats, malgré un impact limité par le service minimum.
Quelques milliers de salariés de la compagnie espagnole (21 000 selon certaines sources), ont voulu forcer le passage dans le terminal T4 de l’aéroport de Barajas, avant d’être repoussés fermement par la police.
» Le mouvement est suivi à près de 100 %« , a indiqué le responsable du secteur aérien au syndicat Comisiones Obreras, José Carrillo.
Cette grève est selon les observateurs la plus importante de l’histoire de la compagnie espagnole.
Les principaux syndicats d’Iberia ont appelé à trois séries de cinq jours de grève, du 18 au 22 février, du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars, afin de protester contre la suppression de 3.800 emplois, sur un total d’environ 20.000, annoncée par le groupe IAG dans le cadre d’un plan d’économies.
» Parmi les salariés qui ne sont pas réquisitionnés pour le service minimum, pratiquement aucun ne travaille« , a indiqué le syndicaliste, donnant l’exemple de l’aéroport madrilène où, selon lui, seuls trois travailleurs sur « plusieurs centaines » ne sont pas grévistes.
» Seuls partent les vols garantis dans le cadre du service minimum« , a-t-il ajouté.
Iberia a annoncé que pour les 70.000 clients concernés par cette première semaine d’action, 60.000 avaient déjà été placés sur un autre vol.
Les 10.000 restants se sont vu rembourser leur ticket.
Le gouvernement espagnol a estimé les pertes liées à ce mouvement de grève à plus de 10 millions d’euros par jour.