Le conglomérat chinois HNA, propriétaire de Hainan Airlines, va acheter une participation de 13 % dans Virgin Australia, a annoncé mardi la compagnie australienne.
Le groupe spécialisé dans le tourisme et le transport aérien va verser 159 millions de dollars australiens (103 millions d’euros) pour cette acquisition, précise Virgin Australia dans un communiqué.
Le conglomérat du milliardaire chinois Chen Feng (photo) a multiplié les acquisitions ces dernières années, la dernière en date étant son entrée au capital de la compagnie aérienne portugaise TAP, dont il pourra détenir jusqu’à 20 %.
Lundi, Air France a aussi annoncé être entré en négociations exclusives avec HNA pour lui céder 49,99 % de sa filiale de restauration à bord Servair, valorisée à 475 millions d’euros.
[1]Deuxième plus grande compagnie australienne, Virgin Australia précise que l’arrivée de HNA dans son capital va lui permettre un meilleur accès à un « secteur chinois du voyage en pleine expansion« . Les deux compagnies devraient rapidement envisager la mise en place de liaisons directes entre la Chine et l’Australie.
Le nombre de Chinois voyageant en Australie depuis la Chine augmente chaque année depuis 2010 de 18 %, a précisé le directeur général de Virgin Australia, John Borghetti.
HNA a annoncé récemment le rachat de l’américain Carlson Hotels, propriétaire de la marque Radisson, afin d’être présent aux Etats-Unis.
Connu à l’origine comme la maison-mère de la compagnie Hainan Airlines, HNA est désormais un gigantesque conglomérat, avec des intérêts dans l’aéronautique, la finance, le tourisme et la logistique.
En février, HNA a acheté le distributeur américain de produits technologiques Ingram Micro pour 6 milliards de dollars, et a annoncé début avril son intention de racheter pour 1,5 milliard de dollars le prestataire suisse de services pour compagnies aériennes Gategroup.
Début 2016, le français Pierre et Vacances-Center Parcs, spécialiste des résidences de tourisme, avait de son côté entériné l’entrée de HNA dans son capital à hauteur de 10 %.
Pékin encourage activement ses entreprises à doper leurs investissements à l’international afin de conquérir de nouveaux marchés et débouchés, dans un contexte de ralentissement de l’économie chinoise.