Avec Heathrow, Londres se sent pousser des ailes
27 octobre 2016 Serge Fabre Aucun commentaire À la une Angleterre, Boris Johnson, Brexit, Heathrow, London Gatwick, Stewart Wingate, Theresa May 3991 vues
Il y a peu de temps encore, il n’était pas question d’ajouter une piste sur l’aéroport de London Heathrow. Les différents groupes écologiques considèrent qu’il s’agit d’une grave erreur. En attendant, cette décision ravit les compagnies aériennes dont British Airways et surtout Qatar Airways, un des propriétaires de cet aéroport.
Le Brexit accélère les décisions d’investissements
Maintenant, plus que jamais, «le monde a besoin de voir que la Grande-Bretagne est une nation véritablement mondiale». Ce sont les propos de John Holland-Kaye, patron de l’aéroport d’ Heathrow. La nature des futurs accords aériens entre le Royaume-Uni et l’Europe reste incertaine même s’il existe des alternatives. Les dirigeants d’ Heathrow ont utilisé les conséquences du Brexit afin d’avoir le feu vert de Theresa May.
London Gatwick aurait voulu également sa piste supplémentaire
Gatwick avait également fait valoir ses arguments. Après le vote du Brexit, Stewart Wingate, patron de l’aéroport de Gatwick, avait déclaré: «Il est maintenant plus clair que jamais que Gatwick se doit d’obtenir une nouvelle piste ». Malheureusement pour lui, le nouveau gouvernement conservateur préfère Heathrow.
Une décision coûteuse et contestée
Le projet va devenir l’un des plus grands programmes d’infrastructure en Europe. On estime le coût à environ 25 milliards d’euros. Cette piste pourrait être prête en 2025… si des problèmes juridiques ne viennent pas troubler la fête.
Boris Johnson, un fervent partisan du Brexit, n’est pas heureux de cette décision car il est responsable d’une commune proche d’Heathrow. Ses administrés risquent de ne pas être très heureux de cette décision.
Cette décision sur Heathrow va redonner (peut-être) le moral aux britanniques sceptiques
Cette décision qui est même contestée au sein du gouvernement conservateur se veut être un signe pour réduire les incertitudes d’un monde post-Brexit. Les experts économiques prévoient que d’ici 2030, cette troisième piste pourrait fournir des recettes fiscales supplémentaires suffisantes pour permettre au gouvernement d’embaucher 68.000 policiers ou plus de 76.000 enseignants du secondaire.
Mais faut-il croire ces économistes ?
Serge Fabre
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