Du 6 Octobre 2012 au 23 Janvier 2013, la Cité de la Musique présente une exposition hommage à un génie (français) du siècle : le guitariste gitan Django Reinhardt.
Enfant de la balle né à l’arrière d’une roulotte, aristocrate du swing grandi dans les bas-fonds de la « Zone », Django Reinhardt (1910-1953), « fils de l’air » comme se plaisait à le décrire Jean Cocteau, a conquis aussi bien les intellectuels férus de jazz que les danseurs des bals canailles ou la clientèle chic des cabarets sélects, grâce à la magie de sa guitare. Django Reinhardt a fasciné ses contemporains par la manière dont son éclatante virtuosité a triomphé de son handicap, faisant oublier qu’il avait perdu l’usage de deux doigts dans l’incendie de sa roulotte, à l’âge de dix-huit ans. Prenant la tête, avec le violoniste Stéphane Grappelli, du Quintette du Hot Club de France, il a donné naissance à un nouveau style de jazz : le jazz manouche. Il a partagé la scène avec certains des plus grands noms : Coleman Hawkins, Duke Ellington ou Benny Carter.
Des bals de la rue de Lappe au Boeuf sur le toit, des boîtes de Pigalle à la Salle Pleyel, des grands cinémas des Champs-Élysées au Cirque Médrano ou aux puces de Saint-Ouen, le parcours de Django est une géographie parisienne en soi. Outre une collection de documents inédits et l’évocation de l’atelier des mythiques guitares Selmer, l’exposition fait une place à ceux qui ont su capter l’âme de Paris : des photographes comme Eugène Atget, Brassaï, Émile Savitry, Willy Ronis ou Robert Doisneau, mais aussi des écrivains, des peintres et sculpteurs.