IATA continue d’insister sur l’importance d’une collaboration mutuelle, dans ce deuxième siècle d’activité de l’aviation commerciale, entre l’industrie du transport aérien et les gouvernements souverains.
Lors de son discours prononcé au sommet Airshow Aviation Leadership de Singapour, le directeur général de IATA, Tony Tyler a ainsi déclaré que « la leçon à retenir du premier siècle de développement de l’aviation commerciale est la valeur des partenariats ».
Grâce aux partenariats, l’industrie et les gouvernements ont apporté, selon lui, la preuve que » l’avion était, de loin, le plus sûr moyen de voyager. Quel que soit le défi, les solutions construites en partenariat entre l’industrie du transport et les gouvernements sont toujours les plus durables et donnent toujours les meilleurs résultats. »
Dans son allocution, Tony Tyler a parlé d’une série de sujets à régler, notamment les questions de réglementations, de connectivité et de préservation de l’environnement.
Sur la régulation, le patron de IATA a avoué être « préoccupé » par l’impact négatif des divergences entre les réglementations et la prolifération des » approches uniques » prônés par les différents états.
Souvent créés avec les meilleures intentions, « elles aboutissent à des conséquences involontaires ajoutant à la complexité et relevant surtout de l’absurdité de la bureaucratie « .
La nature complexe et contradictoire des différentes législations nationales sur les droits des passagers est une préoccupation croissante pour l’industrie de l’aviation.
«Il est tout à fait compréhensible que les gouvernements souhaitent fixer des garanties pour protéger les passagers. Mais l’absence d’un cadre global sur les droits des passagers a vu quelques 50 pays mettre en œuvre des régimes de droits des passagers tous pratiquement différents ».
Le résultat aboutit souvent, selon lui, à un désordre incontrôlable « avec des règles contradictoires et trop d’à peu près. Dans certains cas, les réglementations deviennent tellement normatives que les compagnies aériennes ne peuvent pas respecter les attentes des passagers « .
Lors de l’assemblée générale annuelle de l’IATA 2013, les compagnies aériennes avaient approuvé un ensemble de principes communs pour les droits des passagers. Et au cours de sa dernière assemblée, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a donc été chargé d’élaborer des normes mondiales applicables à tous.
Tony Tyler a admis qu’il ne serait pas facile de démêler ces règlements et proposé un ensemble de principes concernant les droits des passagers que le board de IATA a approuvé lors de sa dernière assemblée générale annuelle, à savoir :
• Une large consultation entre l’industrie et les consommateurs;
• des processus rigoureux d’analyse des coûts et des avantages des nouvelles réglementations;
• la nécessité d’éviter les conflits (là où ils existent ) avec des normes internationales ;
• l’harmonisation des règlements afin qu’ils n’entrent pas en conflit les uns avec les autres;
• l’anticipation des besoins futurs, compte tenu de l’accroissement exponentiel du trafic passagers dans le monde.
Le directeur de IATA a également mis en évidence le manque d’infrastructures aéroportuaires efficaces dans certaines parties de l’Asie-Pacifique, notamment en Inde, mais également en Europe,désigné comme l’un des principaux obstacles à la croissance du secteur aérien.
Son idée force est de mettre en oeuvre le projet de ciel unique européen et « faire en sorte que les passagers arrivent à leur destination en moins de temps et avec moins de retards systématiques« .