Cela fait presque huit mois qu’Iberia a annoncé le rachat d’Air Europa pour 500 millions d’euros, et il n’y a toujours pas de progrès majeur à ce jour au niveau opérationnel.
Le Pdg d’IAG, Luis Gallego, reconnaissait déjà fin juillet dernier que les décisions des autorités de concurrence de la Commission européenne « allaient plus lentement que nous ne le souhaitons tous« , sachant que le délai initialement fixé était « jusqu’à 18 mois ». Il semble que cela prendra plus de temps que prévu…
Pour l’instant, trois mois après ces déclarations, l’opération est encore en phase préliminaire. Bruxelles ne l’a pas encore inclus dans la liste des fusions en attente de validation, même si elle assure maintenir des contacts « étroits » avec les deux parties pour demander tout type d’informations.
Une fois cette phase passée, tous les conflits possibles concernant les questions de concurrence devront être résolus.
La Commission exigera notamment les routes qui, en théorie, devront être cédées à d’autres compagnies aériennes, afin de ne pas encourir une situation de monopole qui pourrait tronquer l’exploitation, comme cela s’était déjà produit en 2021.
Volotea et Plus Ultra sont des candidats possibles pour couvrir une partie de l’offre qui doit être écartée. Dès le début, ils ont récemment assuré que leur position n’avait pas changé », soulignant que « nous voulons être une alternative ».
De même, le second est également disposé à s’asseoir « pour que nous en profitions tous ». Le nom de World2Fly est également prononcé.
Le monde de l’aérien européen est dans l’attente d’une des plus grandes fusions aéronautiques, qui permettrait à l’aéroport de Madrid Barajas de rivaliser avec les grands hubs européens.
Mais, expliquent les connaisseurs du dossier, « même en cas de rejet initial, les deux parties auraient une autre opportunité dans une deuxième phase d’enquête« .