Alors que 8 000 professionnels arpentent la Croisette pour le Mapic, les professionnels azuréens du tourisme s’inquiètent des retombées des événements dramatiques du 13 novembre à Paris sur la fréquentation à venir.
A l’instar d’évènements similaires comme les attentats du 11 septembre à New York ou plus récemment ceux concernant la tragédie de Charlie Hebdo en début d’année, les évènements du 13 novembre à Paris auront certainement une répercussion sur la fréquentation touristique de la France et inévitablement sur la Côte d’Azur, seconde destination privilégiée après Paris pour certaines clientèles étrangères (Russes, américains, asiatiques…).
« Les japonais et les américains sont très réactifs après des évènements dramatiques, précise Michel Tschann, président du syndicat hôtelier Nice Côte d’Azur. Le vrai soutien de la part de cette clientèle serait effectivement de continuer à venir. »
Du côté de Cannes, où se déroule actuellement le Mapic, salon de l’enseigne commerciale qui draine des milliers de visiteurs professionnels, pas d’annulation pour l’instant contrairement à d’autres salons ou congrès selon Michel Chevillon (photo), représentant les hôteliers cannois et figure importante du tourisme azuréen.
David Lisnard, maire de Cannes et également président du Comité Régional au Tourisme Côte d’Azur complète en signalant que le nombre d’annulation reste marginal pour l’instant. Il est vrai que novembre n’’est pas un mois important pour la fréquentation touristique de la Côte d’Azur.
Le vrai test ce sera pour les fêtes de fin d’année pour lesquelles, jusqu’aux évènements de Paris, le portefeuille de réservation était relativement bon.
Du côté de Nice, on s’inquiète surtout pour le prochain carnaval qui débutera juste à la fin de l’Etat d’urgence programmée pour le 12 février.
D’autant que la manifestation, qui draine des milliers de visiteurs, avaient été il y a deux ans dans le collimateur de radicalisés qui projetaient des attentats heureusement déjoués.
MB