Israël s’est mis totalement à l’arrêt hier mercredi pour Yom Kippour, la fête la plus solennelle du calendrier juif, tandis que les Territoires palestiniens étaient bouclés par les forces israéliennes pour prévenir tout attentat.
Yom Kippour, le jour du Grand Pardon, a commencé mardi soir et s’achève mercredi soir. Les aéroports israéliens cessent de fonctionner, les programmes de télévision et radio s’arrêtent, les magasins ferment et les voitures ne roulent pas, offrant le spectacle singulier de routes accaparées par les enfants et les cyclistes.
Les fidèles vêtus de blanc se rendent à pied et en famille à la synagogue. De nombreux juifs observent un jeûne d’une journée.
Comme les années précédentes, Yom Kippour a été entouré d’un dispositif de sécurité renforcé.
[1]Un attentat qui a coûté la vie dimanche à deux Israéliens avant que son auteur palestinien ne soit abattu à Jérusalem faisait redouter un nouvel accès de violences lors de Yom Kippour et, à partir de dimanche et pour une semaine, d’une autre fête juive importante, Souccot.
En 2015, les célébrations de Yom Kippour et de Souccot avaient préludé à une vague de violences toujours en cours.
Israël a fermé mardi matin et jusqu’à mercredi soir tous les points de passage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, territoires palestiniens dont il contrôle tous les accès, sauf la frontière sud de la bande de Gaza avec l’Egypte, fermée quasiment en permanence.
Plus de 3.000 policiers israéliens ont été mobilisés à Jérusalem. La police a installé des barrages aux entrées de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dans la nuit, des heurts ont éclaté lors d’une descente de la police israélienne dans le quartier de Silwan, à Jérusalem-Est, où vivait l’auteur palestinien de l’attentat de dimanche. Un Palestinien de 20 ans, Ali Shiouki, a été abattu par les forces israéliennes, ont indiqué des responsables palestiniens.
[2]Selon une porte-parole de la police des Palestiniens masqués ont lancé des pierres et des bouteilles incendiaires en s’approchant des garde-frontières en opération à Silwan, dont la vie s’est trouvée réellement en danger. Les gardes frontières ont alors tiré et atteint des émeutiers qui se sont enfuis en évacuant avec eux les blessés.
Par la suite nous avons reçu des informations selon lesquelles un des émeutiers apparemment blessé par balles était décédé et avait été enterré, a ajouté la porte-parole sans donner d’autres détails.
Des affrontements ont également opposé dans la nuit Palestiniens et forces israéliennes dans la localité palestinienne d’al-Ram, proche banlieue de Jérusalem séparée de la ville par le mur de sécurité israélien, selon des sources palestiniennes.
Bien moins religieuse et plus distante des Territoires palestiniens, Tel-Aviv, la capitale économique et culturelle, paraissait éloignée des tensions de Jérusalem. Les rues abondaient de piétons, de cyclistes et de skate-boardeurs. Les magasins tenus par des Arabes attiraient les chalands, en particulier ceux où l’on vend de l’alcool.
C’était une journée un peu magique, où on n’a rien d’autre à faire que de voir ses amis et d’aller à la plage, disait un jeune skater, Amnon Elkaim.