Le profit des compagnies aériennes sera cette année plus élevé que prévu avec près de 30 milliards de dollars attendus, contre seulement 16 milliards l’an dernier.
C’est l’Association du transport aérien international (IATA), qui l’affirme expliquant cette prévision optimiste par la chute des prix du pétrole, la demande croissante des passagers et le renforcement du dollar américain.
Plus de la moitié du bénéfice sera généré par les seules compagnies américaines, avec un bénéfice net moyen par passager de 18 $ quand la moyenne des compagnies aériennes européennes est de seulement $ 6.
« Pour le secteur du transport aérien, 2015 se révèle être une année très positive », a ainsi déclaré Tony Tyler, le patron de Iata expliquant que « depuis les événements tragiques du 11 Septembre 2001, l’industrie mondiale du transport aérien s’est radicalement transformée avec désormais plus d’efficacité et de rigueur dans la gestion de leurs marges.
Une référence sans la nommer, à la décision prise la semaine dernière par le groupe Lufthansa d’imposer désormais des frais supplémentaires de 16 euros pour tout billet acheté sur les plateformes GDS et celle hier du groupe Air France d’imposer une surcharge aux clients qui achètent leurs billets par le biais de comparateurs de prix.
Mais l’industrie aérienne mondiale, malgré sa volonté affichée d’améliorer le niveau de ses marges, fait toujours pale figure devant d’autres secteurs de l’économie, Tony Tyler faisant remarquer qu’un « groupe comme Apple par exemple a fait plus de 13 milliards de dollars au deuxième trimestre de cette année, soit un peu moins de la moitié que l’ensemble du bénéfice de l’industrie aérienne en année pleine« .
« Les efforts des dirigeants des compagnies aériennes doivent continuer pour améliorer leur rentabilité mais ils doivent être soutenus par leurs gouvernements notamment en matière de fiscalité et de coût du travail« .
Les bons chiffres du transport aérien mondial sont largement le fait, selon le patron de Iata, des compagnies aériennes américaines, qui ont bénéficié finalement le plus de la baisse des prix du carburant payés en dollars américains, accompagné intelligemment la reprise de la consommation intérieure et révisé à temps et efficacement leurs modèles économiques.