Le squash est bon pour le tourisme. Après dix années d’absence, les plus grandes stars du squash se sont ainsi retrouvés vendredi dernier au Caire pour disputer l’un des plus prestigieux tournois de l’année : l’Open Al-Ahram seniors et dames. Et l’Egypte a brillé de nouveau. Une excellente nouvelle dans sa reconquête du marché touristique mondial.
Devant les pyramides de Gizeh, un homme : Karim Abdel Gawad, (N° 6 mondial) et une femme : Raneem El Weleily (N°5 mondiale) tous deux égyptiens ont pris remporté la victoire sur l’édition le 2016 de l’Open Al-Ahram de Squash.
Gawad a du batailler ferme contre son compatriote Ali Farag – N° 10 mondial – pour devenir le premier égyptien à goûter au succès depuis le légendaire Ahmed Barada en 1998, tandis que Raneem El Welily a surmonté le défi de battre la n ° 1 mondiale El Sherbini Nour pour devenir ainsi la première femme égyptienne à remporter le titre emblématique.
Avec cinq représentantes et représentants parmi les dix premiers mondiaux, l’ Égypte domine le squash haut la main.
Le squash est présent en Égypte depuis le passage des Britanniques. D’abord réservé aux élites, la discipline s’est peu à peu ouverte à des couches moins aisées de la population.
Comment taire ensuite la part d’Hosni Moubarak dans la popularité de ce sport qu’il a même pratiqué ? En permettant le développement du squash, l’ex-président a créé une véritable émulation. Enfin, les différents succès d’Ahmed Barada, entre 1994 et 1999, ont permis à tout un pays de se reconnaître dans ce jeune champion (il avait seize ans seulement lors de sa victoire mondiale en junior), sans pour autant rogner sur la popularité des footballeurs.
Une hégémonie qui devrait noramalement se maintenir, si l’on en juge par la domination, sans partage depuis dix ans des juniors égyptiens, symbolisée par Nouran Gohar (numéro 1 mondiale chez les filles), et Saadeldin Ehab Abouaish (dauphin du classement garçons).