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L’ hôtellerie française en danger ?

Les bons chiffres de la fréquentation touristique de l’été 2015 ne doivent pas cacher le contexte économique défavorable pour le secteur de l’ hôtellerie. Entre juin 2014 et juin 2015, la progression du nombre de défaillances d’entreprises pour le secteur de l’ hôtellerie -restauration a atteint un nouveau record: +7,3 % … 4 ème année consécutive de destruction d’entreprises, à contre-courant de la tendance générale.

Derrière toutes ces défaillances d’entreprises, ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont disparu de nos territoires, dans l’indifférence générale.

L’économie collaborative, c’est-à-dire : quand un particulier loue une chambre inoccupée chez lui ou sa maison, en accueillant « son hôte » est une offre positive. Mais le détournement vers «une économie grise» – c’est-à-dire l’industrialisation de la location d’appartements ou des services de restauration à domicile sans aucun contrôle, sans respect de la réglementation en vigueur, qui échappent à la fiscalité française, et qui favorisent le travail dissimulé – concurrence directement et déloyalement nos entreprises.

L’Umih et ses syndicats associés ont demandé à Martine Pinville d’agir rapidement pour encadrer ce phénomène qui se développe sans règle ni contrainte sur l’ensemble du territoire, en mettant en péril entreprises et emplois.

« On ne compte plus sur les différentes plateformes le nombre d’appartements proposés à la nuitée ou de restaurants à domicile. On assiste à une industrialisation de ces pratiques qui se cachent derrière le terme « collaboratif / partage » alors qu’elles déséquilibrent notre marché, détruisent des emplois et créent une profonde injustice fiscale et règlementaire entre les acteurs. Oui au collaboratif et au partage, mais avec les mêmes règles du jeu pour tous. Nous devons éviter le détournement de l’économie collaborative vers l’économie grise. La concurrence doit être mieux encadrée pour être équitable et juste entre tous les acteurs professionnels. », déclare Roland Heguy, co-président de l’Umih.

L’Umih et ses syndicats associés, tout en rappelant leurs propositions pour une meilleure équité entre tous les  acteurs, demandent que les plateformes en ligne fournissent à l’administration, directement, le montant des revenus des bénéficiaires générés par ces activités, comme cela est déjà le cas pour d’autres types de revenus ou d’activités.