Dès mon arrivée en Islande, j’ai été subjuguée par cette terre de contrastes où l’on sent palpiter le cœur de la planète et où la nature règne, dans toute sa beauté, sa force, sauvage quelquefois. Les habitants quant à eux sont sereins au point d’utiliser des cœurs clignotants à la place des traditionnels feux de signalisation.
Paysages lunaires, champs de glace, geysers immenses, glaciers indomptables, cascades irréelles et lagons féeriques, vents majestueux et puissants…
Aucun qualificatif ne me paraît assez fort pour décrire cette splendeur. Les islandais en sont si fascinés que, pour eux, chaque rocher, lac ou cascade est l’abri d’une fée, d’elfes, de gnomes, trolls, ou héros de multiples légendes.
L’extraordinaire s’invite à chaque détour de l’unique route qui fait le tour de l’île : balades près des volcans, exploration de cascades (en vous glissant parfois derrière), geysers, sources d’eau chaude, champs de laves.
Mais aussi villages nichés près des lagons, falaises abruptes, croisière pour aller voir les baleines, découverte d’oiseaux de mer dont le macareux moine, symbole de l’Islande, cygnes sauvages, chevaux fiers aux cinq allures…
Mais mon plus joli souvenir est la découverte sous un ciel bleu dur avec un vent à décorner les vaches islandaises, du lac Jokulsarlon, immense lagon creusé par le glacier Vatnajökull.
(Bon à savoir : en Islande, c’est facile, tout ce qui se termine par -Foss est une cascade, et par -Kull un volcan, le plus difficile est ensuite de prononcer leurs noms tel le célèbre Eyjafjallajökull).
Du fait du réchauffement climatique et de la fonte qui s’en est suivie dans cette lagune du glacier, les icebergs qui s’en sont détachés migrent paisiblement vers le chenal fondant peu à peu au rythme des marées et des journées ensoleillées. Les plus gros se regroupent, bien rangés, avant d’emprunter le chenal et d’aller se dissoudre dans l’océan.
Leur couleur change au fur et à mesure de leur fonte, du turquoise au bleu vif, quelquefois marbrée de noir ou gris (poussières volcaniques souvenirs d’antiques éruptions) puis ils deviennent de plus en plus blancs, pâles, translucides, se brisent en mille diamants et nous quittent, se diluant doucement dans l’océan.
Certains s’échouent sur la plage de sable noir tels des bonhommes de glace, et une grande balade permet d’apercevoir des phoques qui s’en servent comme plongeoirs improvisés, sous les cris des grands oiseaux de mer qui s’amusent au fil du vent.
Ce spectacle est tellement unique et ce contraste de couleurs si saisissant qu’il fallut beaucoup de persuasion à notre guide pour nous en arracher…
Il parait que l’Islande fait partie de ces pays dont on revient transformé, apaisé et heureux. Je ne peux que le confirmer, tant il est impossible d’en oublier la beauté et la douce quiétude des Islandais.
Isabelle, commerciale chez Time Tours.