Décidément le nouveau président du CRT Côte d’Azur, David Lisnard, maire de Cannes, multiplie les initiatives. Dernière en date le lancement du Cluster Tourisme d’affaires (MICE) qui vise à renforcer la Côte d’Azur sur le marché Mice des congrès, salons professionnels, séminaires ou divers festivals.
Une trentaine de décideurs privés et publics représentant des villes, des palais des congrès, des porteurs hôteliers, des Destinations Management Compagnies de la Grande Côte d’Azur (Menton-Saint Tropez) étaient présents à ce lancement.
[1]La Côte d’Azur avec 10 Palais des Congrès de Menton à Toulon, disposant d’auditoriums de plus de 1 800 sièges, 500 salles de réunions en hôtels, ainsi que plus de 30 lieux événementiels est déjà bien équipée pour le marché du tourisme d’affaires.
David Lisnard rappelle qu’avec 854 établissements et 73 726 lits hôteliers, la Côte d’Azur dispose d’une capacité hôtelière importante comme Vienne avec 439 établissements et 67 000 lits (deuxième ville de Congrès mondiale) « Et dans l’avenir pour cette activité sera renforcé par la création d’un vaste centre de salons congrès de 85.000 m2 face à l’aéroport de Nice ».
Pour dit-il « capitaliser une activité qui génère d’importantes retombées économiques pour l’hôtellerie l’hiver et contribue à l’image de la destination dans le monde« , le CRT met en place un « Cluster MICE » (Meetings, incentives, conferencing, exhibitions). L’objectif de cette structure fédérative pour les professionnels azuréens et de dépasser le cap des 2 millions de séjours professionnels en 2020 contre 1,8 millions aujourd’hui.
Pour rappel, cette activité génère une dépense totale de 1,2 milliards d’euros. Mais malgré ses équipements et son attractivité, la Côte d’Azur perd des points sur ce marché. La part du Tourisme d’Affaires dans la fréquentation globale a baissé. Ainsi depuis la crise de 2008, le marché des séminaires d’entreprises a fortement chuté pour les grands hôtels. Or il s’agit d’une activité essentielle pour certains établissements l’hiver.
La part des séjours à motif professionnel s’élève à 16% du total des séjours Côte d’Azur, soit 4 % pour le segment MICE (Meetings, incentives, conferencing, exhibitions) et de 12 % pour les autres séjours Affaires. Un segment particulièrement lucratif car les congressistes dépensent 230€ par jour en moyenne, les autres professionnels 160€, soit largement au-dessus des dépenses moyennes d’un tourisme de loisirs .
Le Cluster MICE Côte d’Azur veut être d’abord un pôle de réflexion et de propositions sur le devenir de cette activité sur la Côte d’Azur. Quatre groupes de travail sont mis en place. Le premier sur le Positionnement de la Marque Côte d’Azur pour le Tourisme d’Affaires, le second sur un Incubateur d’événements futur, un troisième sur le Soutien de la Côte d’Azur aux candidatures et le dernier sur l’attractivité de la Côte d’Azur en termes d’incentives. Ils feront des propositions avant la fin de l’année.
Michel Bovas