Comme dans bien d’autres domaines, la parité homme/femme est une ambition affirmée par les deux sexes. Par honnêteté, il faut bien le reconnaître, elle est rarement atteinte.
[1]Nous pourrions ouvrir un débat maint et maint fois ressassé. Les faits demeurent, les hommes s’accrochent avec force à leurs prérogatives. Le pouvoir. Normal, ils sont supposés venir de Mars.
Sans doute, les femmes ne le désirent pas autant. Mais surtout, elles sont freinées par de lourds handicaps qui les empêchent d’être carriéristes à temps plein. Elles viennent de Vénus. Cela fait un peu, cliché, mais c’est un constat réel.
Mais qu’en est-il vraiment dans le tourisme ?
Il ne fait pas exception à la règle générale, il semble même être pire que la moyenne des entreprises françaises.
Un rapport publié par le SNAV il y a quelques années déjà établissait que le taux de féminisation dans les agences était de 77 %.
Ces chiffres n’ont certainement pas évolué dans le bon sens. Car le taux de féminisation dans les classes de BTS varie en 85 et 90 %. Mais toutes n’arrivent pas à trouver leur graal. Trouver un emploi dans une agence de voyages.
Par, contre, 30 % des hommes occupent des fonctions de cadre ou de chef d’entreprise. Contre 17 % de femmes qui figurent dans les états major. Donc, peu d’hommes dans le tourisme, mais ils sont presque deux plus fois nombreux que leurs consœurs à occuper des fonctions majeures. Pourtant, il y a autant d’hommes que de femmes qui ambitionnent de devenir chef d’entreprise.
Le machisme à encore beaucoup d’avenir dans notre beau métier. Les hommes ont le pouvoir et ils veulent le conserver.
Moins de 10 % des femmes dirigent des entreprises du top 50 des voyagistes français. Un constat clair, net et sans bavure.
Personnellement, je rêve d’une plus large ouverture vers un plus grand nombre de « femmes de pouvoir. » Cela apporterait de nouvelles perspectives.
Car en général, la gestion des femmes est beaucoup moins agressive et brutale que celle des hommes. Elles sont également plus consensuelles. Elles connaissent le « prix du pouvoir. »
Si j’osais, je dirais qu’elles sont plus maternelles. Moins impulsives, donc plus raisonnables que leurs confrères. Mais le but n’est pas d’établir un banc d’essai hommes/femmes.
Comme, il faut un commencement à tout, j’en appelle de mes vœux qu’une femme puisse devenir la Présidente de l’APST.
L’occasion est belle, car Raoul Nabet ne peut plus se représenter statutairement. Alix Philippon, l’expérimentée trésorière de l’association semble être sur les «starting-blocks» pour diriger l’APST. Son discours est pragmatique, professionnel, concret et limpide.
Ce serait une occasion unique pour la profession qu’elle puisse accéder à la direction de l’association.
Barrant au passage la route aux opportunistes professionnels de toutes obédiences qui cherchent avec délectation à parasiter les fonctions dans les conseils d’administration de nos institutions de tutelle. Leurs actions se limitent souvent pour certains à l’utilisation des petits mots supposés provoquer faire débat. Exactement comme nos politiciens nationaux savent si bien le faire en dépit de leurs affirmations contraires. En ce qui les concerne, le peuple les rejette globalement.
J’en appelle aux femmes, qui sont majoritaires ne l’oublions pas, de faire valoir leur point de vue et de plébisciter Alix Philippon à cette fonction si importante pour la profession.
Alors, Louis Aragon aura vraiment raison.
Votre dévoué,
Lucius Maximus,
Sénateur indépendant.