[1]Un aphorisme qui devrait s’imposer dans le monde de brutes qu’est notre société moderne.
Mon propos ne concernera pourtant que le petit monde du tourisme. Les « gens du voyage » comme disait un ancien Président de SNAV.
J’aurai pu tout aussi libeller cette chronique : « la femme est l’avenir de l’homme. »
Personnellement, je profite de l’occasion pour rendre un vibrant hommage à Adriana Minchella, la Présidente du Cediv. Et lui présenter, il est encore temps, mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Adriana Minchella est l’une des trop rares femmes de pouvoir de la profession.
Dans ses vœux pour l’année 2015, elle exhorte la profession à « arrêter de se battre les uns contre les autres.»
J’aimerai que ce ne soit pas seulement un vœu pieux.
Mais je suis pessimiste à ce sujet. L’agressivité (ou sa démonstration) semble être l’apanage naturel de l’homme.
Alors : To have and have not – en avoir ou pas ? Mais la testostérone ne règlera pas tous les problèmes qui agitent la profession. Et Adriana n’est pas concernée par ce problème. Quoi que…
Tout d’abord et c’est important, c’est une grande professionnelle. Mais au-delà de ses compétences, c’est une personne engagée, volontaire et altruiste. Intellectuellement, elle est honnête et équitable.
Elle parle toujours vrai, sans arrière pensée électoraliste. Et n’a jamais peur de déplaire dans le cadre de ses fonctions. Seuls l’aspect concret et la finalité de ses actions l’intéressent.
Elle est toujours prête à se battre contre vents et marées si la cause à défendre lui semble juste. Avec un courage que bien peu d’hommes peuvent actuellement revendiquer. Désolé, Messieurs, mais je le pense.
Rappelez-vous juillet 2004. Elle fut la seule à oser s’opposer contre Air France lors de la mise en place de la commission zéro jugée par elle comme étant unilatérale par la compagnie nationale. Déjà, elle appelait à la mobilisation de la profession pour défendre ses intérêts. Alors que les institutionnels avaient déjà baissé les bras et pris la décision de signer le Protocole d’accord validant la suppression des commissions sur la billetterie aérienne.
Seule contre l’apathie du milieu qui acceptait tacitement le diktat d’Air France. Son combat fut vain et elle n’obtint pas gain de cause. Elle en ressortit grandie. La profession continua cahin-caha son petit bout de chemin. Avec une lente et inéluctable érosion des ses revenus.
Et depuis, l’histoire bégaie encore et encore. La profession se divise, s’oppose, se déchire. Toujours sur la forme, rarement sur le fond. Alors que le modèle économique est fait pour les professionnels soient complémentaires et unis. Mais l’ego des hommes est souvent si fort.
Bref, le petit village Gaulois, qui attend courageusement que le ciel lui tombe sur la tête.
Alors, les vœux d’Adriana sont plus que jamais d’actualité. Il faudrait qu’ils puissent devenir concrets. Un jour peut-être ?
Lucius Maximus
Sénateur indépendant