La nuit dernière, les députés ont repoussé la réforme de la taxe de séjour.
L’Assemblée Nationale a ainsi décidé de renoncer, pour cette année, au relèvement du plafond de la taxe de séjour à 8 euros, contre 1,50 euro actuellement, voté en première lecture.
Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale, a suspendu les travaux à 2 heures, sans avoir achevé l’examen en nouvelle lecture du projet de loi de finances rectificative. Les élus doivent toujours en revanche se prononcer sur la hausse à deux euros de la taxe de séjour en Ile-de-France, qui rencontre aussi l’hostilité du gouvernement.
La semaine prochaine, le texte reviendra devant le Sénat, qui l’avait rejeté en première lecture, puis devrait être définitivement adopté par les députés.
La majorité du groupe socialiste (25 sur 41 députés du groupe, dont son président, Bruno Le Roux), comme les écologistes, ont voté contre l’amendement gouvernemental, qui a été adopté grâce aux voix de l’UMP, de l’UDI et des radicaux de gauche (par 33 voix contre 28).
Les mesures sur la taxe de séjour avaient été adoptées le 25 juin dernier sur proposition de députés socialistes, en particulier d’Ile-de-France, sans que le gouvernement ne s’y oppose. Mais elles avaient ensuite suscité la vive opposition du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en charge du tourisme.