Le Gouvernement a tranché et la mesure pourrait sauver le trafic international de la plateforme qui dessert la zone de Saint-Tropez très prisée par une clientèle étrangère (russe et anglais) à haut pouvoir d’achat.
Il y a quelques semaines, la décision ministérielle effaçant de la liste des aéroports capables d’accueillir une clientèle « hors-Schengen « via la suppression des douaniers avait provoqué la colère des acteurs du tourisme de la presqu’île ainsi que la Société des Aéroports de la Côte d’Azur qui exploite ce petit aéroport dédié principalement à l’aviation privée.
[1]Les vols hors-Schengen, majoritairement en provenance de Russie et de Grande-Bretagne, représentent 7 % des vols et 9 % des passagers annuels, essentiellement en pleine saison estivale (de juin à septembre).
Ils contribuent à 30 % du chiffre d’affaires annuel de l’aéroport. Résultat qu’expliquent les redevances de 4.500 € pour un vol international contre 1.500 € pour un vol intra-Schengen.
Le ministère de l’intérieur propose la possibilité une autorisation temporaire de juin à septembre obligeant l’Etat à mettre les douaniers à disposition nécessaire à l’accueil des vols internationaux.
Une décision qui a priori satisferait le gestionnaire de l’aéroport qui souligne 95 % du trafic hors-Schengen se réalise sur cette période. Toutefois la société reste vigilante et notamment attend beaucoup du jugement sur le fond en avril qui pourrait, lui rendre 100 % de son trafic.
Pour l’instant, la proposition du Ministère est un moindre mal en garantissant à l’aéroport tropézien d’accueillir pour l’instant l’été prochain les vols hors-Schengen si précieux pour le tourisme local.
MB