BAR France, l’association du transport aérien en France, qui regroupe actuellement 76 compagnies aériennes françaises et étrangères, a tenu son Assemblée générale annuelle hier dans les salons du Grand Hôtel Intercontinental à Paris.
Plus de 50 compagnies étaient présentes ou représentées et de nombreux invités avaient répondu à l’invitation de Jean-Pierre Sauvage, le président de l’association dont Paul Schwach, DG adjoint de la DGAC, Augustin de Romanet, PDG d’ADP ainsi que les directeurs de plateformes d’Orly et de CdG, Franck Mereyde et Franck Goldnadel.
A l’issue de l’assemblée générale statutaire, Paul Schwach et Jean-Michel Vernhes ont rappelé la nécessaire coordination des différents acteurs du transport aérien pour un meilleur service aux personnes et aux entreprises.
Puis, conformément à la tradition, compagnies aériennes et partenaires se sont retrouvés autour d’un déjeuner convivial.
Jean-Pierre Sauvage (photo) a rappelé les objectifs de l’association qui sont de représenter, défendre et conseiller les compagnies aériennes dans tous les domaines de leur activité en France que ce soit l’exploitation, l’administration ou la fiscalité, les questions de sûreté et de sécurité, particulièrement cruciales actuellement.
« Les compagnies sont portées par une croissance régulière du trafic mais un niveau de profitabilité toujours aussi médiocre, de l’ordre de 2,8 % en marge nette, bien en deçà des résultats des autres acteurs du transport aérien et, en particulier des grands aéroports » a t-il indiqué, rappelant en effet que plus de la moitié des visiteurs étrangers qu’ils soient touristes ou hommes d’affaires est transportée de ou vers la France par les compagnies membres du BAR et participent ainsi à l’emploi de plus de 200 000 personnes en France contribuant à bonifier de 51 milliards la consommation touristique intérieure.
[1]Ont été abordées les relations avec ADP et la question récurrente des redevances aéroportuaires notamment le désaccord sur les taux d’augmentation des tarifs de redevance tels que proposés par ADP.
« Ces augmentations ne sont pas justifiées dans un contexte de baisse régulière des tarifs aériens et un niveau d’inflation inférieur à 1 %« .
Quant au CRE3, couvrant le prochain quinquennat 2016/2020 et actuellement dans une phase de consultation publique, la position du BAR France est particulièrement contestataire refusant le maintien de la caisse dite aménagée qui aboutit à priver les compagnies des retombées économiques des commerces en aérogares et autres activités non aéronautiques.
« Nous continuerons à contester l’arrêté du 17 décembre 2009 instaurant la caisse aménagée pour le CRE 2 arrivant à expiration a la fin de l’exercice présent. A défaut d’un retour à la caisse unique ,un processus de meilleure répartition de valeur apparait nécessaire et ne nuirait en rien la patrimoine de l’Etat, actionnaire à 50,6 %, ni à la viabilité financière d’ADP si l’on en juge par ses résultats (Ebitda approchant les 40 % avec une marge nette de 14 %)
Jean-Pierre Sauvage a conclu sur la nécessité de réviser le mode de collaboration entre ADP et les compagnies aériennes dans le sens d’une concertation en amont des décisions d’investissement et prône, conformément aux dispositions du Règlement européen (Directive EU 2009/12 du 11/2/2009), l’instauration d’un régulateur indépendant et définissant les redevances comme une contrepartie de l’utilisation des services par l’entité gestionnaire.