Hier midi, à l’intercontinental de Paris, c’est devant un parterre prestigieux que Jean-pierre Sauvage (à gauche sur la photo aux côtés de Yves Ezanno, secrétaire général) a non seulement annoncé sa réelection à la présidence de l’association mais également fait passer les revendications des compagnies aériennes membres du BAR (Board of airlines representatives) en France.
Anne-Alice Médard (conseillère auprès du ministre du transport), Patrick Gandil (directeur général de l’Aviation civile), Augustin de Romanet (ADP), Georges Colson (Snav), René-Marc Chikli (Seto) mais également Jérôme Bonin (IATA), Jean-Louis Baroux (APG) ou Agnès Gascoin (Femmes du tourisme), entre autres personnalités ont ainsi pu, au cours de ce somptueux et sympathique déjeuner (avec la quasi totalité des représentants de compagnies aériennes membres de l’association), entendre leur position concernant notamment les redevances aéroportuaires et les taxes, jugées excessives « qui obèrent la rentabilité du transport aérien en France« .
Jean-Pierre Sauvage a souligné l’injustice selon lui du régime actuel « qui distribue exagérément les résultats de l’activité aérienne à l’actionnaire principal, à savoir l’Etat« .
Le sujet des taxes a également été abordé, le président du BAR regrettant qu’elles soient toujours » en constante augmentation sans que l’on puisse attendre en retour une augmentation de la productivité« .
Quand aux grèves à répétition du contrôle aérien, Jean-pierre Sauvage a rappelé qu’elles avaient des conséquences, directes et indirectes, « qui contribuent fortement à la diminution des marges des compagnies et nuisent de plus très fortement à l’image de la France à l’étranger. »
« Il y a trop d’aéroports en France, a t-il également indiqué, les coûts sont finalement supportés « par les compagnies opérant en France sans bénéfice pour le transport aérien en général« .
Sur les 84 aéroports en France à l’heure actuelle, 66 d’entre eux ne représentent ainsi que 4 % du trafic total.
Le message a été donc bien transmis, la conseillère du ministre réservant prudemment sa réponse.
Seul le président d’ADP, Augustin de Romanet, a justifié la position du gouvernement par des impératifs techniques de refinancement de la dette globale d’ADP.
Quand aux représentants du tourisme professionnel (Snav et Seto principalement), le président Sauvage les a vertement invité à revoir leurs position sur le projet de GDS prôné par Iata (le fameux NDC), « une meilleure évaluation de l’avenir de vos métiers devant amener à une large acceptation de ses nouveaux outils en perspective« .