Avec 130 participants, représentant quelques 43 licences, la 11ème convention des indépendants du Voyage (Cediv), qui se déroule actuellement à Las Palmas (Canaries) jusqu’à mercredi prochain, a fait le plein.
[1]« Nos adhérents sont de véritables associés au développement du réseau » assure ainsi Adriana Minchella, la présidente du Cediv, qui a placé sa 11ème « Convenc’Tour » sous le signe de l’imagerie western et choisi pour thème « Tourisme, ton univers impitoyable », en référence à la célèbre série télévisée Dallas.
Partant du constat que depuis quelques années déjà, les relations se sont tendues entre les acteurs de la distribution, dont le Cediv, et les producteurs de voyages ainsi que, dans une moindre mesure avec les transporteurs, les hôteliers et les prestataires de services, la direction du réseau a décidé « de se dire les choses en face entre partenaires et d’améliorer ainsi les relations commerciales« .
Lors de la première journée, une liste des points d’achoppement a donc été dressée et les représentants présents des fournisseurs ont pu, sur la scène, expliquer concrètement et directement à l’auditoire leurs points de vue.
Parmis les griefs les plus cités par les agences, on note ainsi : les numéros surtaxés des producteurs (et plus globalement les transferts de charges sans contrepartie), le démarchage direct par traçage, le manque d’information des litiges à destination (ainsi que le manque de réactivité dans leur gestion) ou encore les frais d’annulation jugés de plus en plus exorbitants par les distributeurs.
[2]La réponse des producteurs avec notamment la mise en avant de la dématerialisation (des carnets de voyages, des factures, etc…), la mise à disposition de sites B2B plus performants ou la plus grande proximité des commerciaux sur le terrain semble avoir été comprise par les agences même si celles-ci regrettent toujours le manque de souplesse des impératifs de yield management, les tentatives de captation des clients ou le manque d’empathie des dirigeants.
« Nous recherchons le consensus entre nos intérêts parfois divergents » précise Adriana Minchella « mais en gardant à l’esprit l’essentiel : la satisfaction de nos clients voyageurs « .
La visite de Las Palmas, les déjeuners et les diners conviviaux ou les soirées festives, auront en tout cas, largement rapprochés les protagonistes entre eux et resserrés des liens malgré tout toujours bien présents.
PR,
Depuis Las Palmas aux Canaries