François Hollande a indiqué vendredi dernier que la question posée au futur référendum local sur le projet controversé d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) serait « Voulez-vous ou ne voulez-vous pas l’aéroport Notre-Dame-des-Landes? » et qu’en cas de victoire du non, le projet serait abandonné.
Les présidents des départements de la Mayenne, du Maine-et-Loire, du Morbihan et de la Vendée avaient dénoncé un peu plus tôt dans la journée « l’amateurisme gouvernemental » sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et réclamé d’être consultés lors du référendum local annoncé le 11 février dernier par François Hollande.
[1]Les députés PS ont déposé une proposition de loi sur le « dialogue environnemental » qui permettrait une consultation locale sur des projets même relevant de l’Etat, mais cet outil ne vise pas à régler l’épineux dossier Notre-Dame-des-Landes, a indiqué vendredi leur chef de file.
Le Premier ministre Manuel Valls a quand à lui affirmé que « si on empêche la consultation » sur le transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), « il n’y aura pas d’alternative, et les travaux démarreront de toute façon à l’automne« .
La construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, le fief de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault devenu depuis ministre des Affaires étrangères, reste toujours une pomme de discorde entre les écologistes et François Hollande.
[2]Le début des travaux du nouvel aéroport est agendé en octobre. Le référendum devra donc avoir lieu avant le début de la construction.
François Hollande a indiqué que les travaux ne commenceront que si les populations locales concernées approuvent le projet. Le référendum aura lieu d’ici octobre, sans qu’une date soit mentionnée.
« Si c’est oui et que la population veut cet aéroport, alors tout le monde devra accepter cette décision. Si c’est non, l’Etat en tirera les conséquences« , a encore souligné M. Hollande. « Les dossiers ont été parfaitement traités, il y a eu des recours nombreux, ils ne sont pas tous épuisés, et il y a un blocage« , a-t-il constaté.