Le Chikungunya frappe les Antilles au coeur
11 juillet 2014 Rédaction Aucun commentaire À la une 3211 vues
« Epidémie majeure » : c’est en ces termes que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qualifie hier le chikungunya, qui s’est propagé aux Antilles depuis décembre et que la saison des pluies débutante pourrait aggraver.
L’arrivée massive des vacanciers dans les Antilles à l’orée de la saison des pluies, propice à un renforcement de l’épidémie de chikungunya, mobilise tous les acteurs pour informer la population et limiter le retour du virus dans l’Hexagone à la fin de l’été.
Afin d’éradiquer les larves de moustiques qui transportent le chikungunya, la métropole a dépêché des militaires et des sapeurs-pompiers en Guadeloupe, ils sont arrivés sur place mercredi soir
Avec « 5.000 nouveaux cas par semaine« , selon les déclarations de Marisol Touraine, l’épidémie ne faiblit pas et justifie donc son déplacement de trois jours la semaine prochaine en Guadeloupe et en Martinique pour marquer « la mobilisation du gouvernement et encourager celle de tous », acteurs sanitaires et population.
La maladie transmise par les moustiques a déjà « provoqué indirectement 33 décès chez les personnes âgées fragilisées, touché près de 100.000 personnes et donné lieu à 1.000 hospitalisations dans les départements français d’Amérique« , selon un bilan du ministère de la Santé.
Ces données ne comptabilisent pas les personnes qui ne sont pas allées consulter un médecin soit parce que leurs symptômes étaient bénins, soit parce que quelqu’un de leur entourage l’avait déjà eu et qu’elles ont pratiqué l’auto-médication.
Pas encore de remède adapté
Le chikungunya, comme la dengue également véhiculée par les piqûres de moustique, se caractérise par de fortes fièvres et des douleurs articulaires parfois violentes, qui ont valu à ce mal l’appellation de « maladie de l’homme courbé ».
A l’instar de la grippe saisonnière, le « chik » peut être fatal pour les personnes affaiblies mais est le plus souvent bénin. Il n’existe pas de remède spécifique.
« L’épidémie qui sévit aux Antilles et en Guyane est un enjeu majeur de santé publique« , souligne le ministère. En effet, plusieurs facteurs se conjuguent pour placer toutes les autorités à un degré supérieur de vigilance et de mobilisation.
Les grandes vacances scolaires riment avec un afflux de quelque 400.000 personnes dans les Antilles-Guyane, majoritairement des ultramarins vivant en métropole qui viennent passer les congés en famille.
Avec l’AFP
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