Portus

Le Cirque du Soleil tombe de haut


Presque 1 milliard de dollars de dettes, 3 500 collaborateurs remerciés, tous les spectacles à l’arrêt, la covid-19 n’aura pas épargné cette année le Cirque du Soleil qui vient d’annoncer sa vente aux enchères pour payer ses créanciers.

La troupe croule en effet sous les dettes depuis la pandémie du Covid-19 qui a poussé l’entreprise à annuler l’intégralité des représentations prévues pendant la quarantaine mondiale.

Zumanity stoppé net

Après 17 ans de présence sur le Strip de Las Vegas, « Zumanity » du Cirque du Soleil ferme définitivement, a annoncé lundi la compagnie.

« Zumanity » à New York avait été le premier spectacle du Cirque du Soleil à fermer définitivement depuis que la compagnie a arrêté toutes ses productions en raison des inquiétudes liées à la Covid-19.

« ‘Zumanity’ était un spectacle pour le Cirque du Soleil lors de son ouverture en septembre 2003« , a déclaré Daniel Lamarre, président et directeur général du groupe de divertissement du Cirque du Soleil, dans un communiqué.

« Nous sommes à jamais reconnaissants envers la distribution, l’équipe et le personnel extraordinairement talentueux qui ont contribué à faire de Zumanity une expérience inoubliable pendant 17 ans pour plus de 7,25 millions d’invités« .

Des prêts à rembourser

Le gouvernement du Québec avait offert en mai dernier un prêt conditionnel de 200 millions de dollars américains (182 millions d’euros) « pour la relance » de l’entreprise, qui connaît de graves difficultés en raison de la pandémie.

Mais la reprise de la crise sanitaire à l’automne n’a fait qu’aggraver une situation financière déjà très précaire : la dette atteint désormais 900 millions de dollars. Pourtant, jusqu’à ce que Guy Laliberté cède la majorité de ses parts à des fonds d’investissement, la machine à rêver tournait rond.

« Un accord de principe » entre la province et les actionnaires actuels du cirque — les fonds américain TPG Capital et chinois Fosun, ainsi que la Caisse de dépôt et placement du Québec — a été conclu, a indiqué le ministre de l’économie québécois, Pierre Fitzgibbon.

En vertu de cet accord, le siège social du Cirque du Soleil doit rester à Montréal et la province pourrait racheter les participations actuelles des fonds chinois et américains.

Le fil reste cependant tenu avec toujours l’épée de Damoclès de la pandémie, la restructuration obligatoire de la dette et le contenu des spectacles car depuis 2015, bien qu’il attire les artistes les plus talentueux au monde, le show selon les observateurs a commencé à s’essouffler.





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