Fosun, le conglomérat chinois du milliardaire Guo Guangchang (photo) a donc remporté la mise.
Andrea Bonomi, l’homme d’affaires italien, a finalement jeté l’éponge le 3 janvier dernier, dans sa tentative d’OPA sur le Club Méditerranée, une bataille boursière acharnée qui aura duré 18 mois, la plus longue bataille d’OPA de l’histoire de la Bourse de Paris.
[1]Fosun, le tour opérateur chinois U-tour avec le soutien du PDG du Club Med Henri Giscard d’Estaing (à droite sur la photo) d’un côté, l’italien Bonomi et ses associés de l’autre, n’avaient cessé de surenchérir, à coup d’un euro de plus l’offre ayant été relevée pas moins de 7 fois par l’un puis l’autre candidat.
Le 19 décembre dernier, le conglomérat chinois Fosun (et ses partenaires sino-brésilo-franco-portugais) avaient relevé une nouvelle fois leur offre sur l’entreprise française, proposant 24,60 € par action, contre 24 € précédemment offerts par l’équipe Bonomi. Et celle-ci n’a finalement pas suivi.
«?Global Resorts décide de ne pas poursuivre son investissement dans Club Méditerranée SA?» précise le communiqué publié par l’équipe de l’homme d’affaires italien qui complète : «?après avoir analysé attentivement la situation de l’offre publique (…) et, en particulier, les niveaux de valorisation atteints, le conseil d’administration a décidé de ne pas surenchérir et, en conséquence, a de retirer son offre?».
A l’issue de l’opération, le Club Med est désormais valorisé à 939 millions d’euros, contre 540 millions d’euros en mai 2013.
Mais pour autant, selon les observateurs financiers, le prix à payer ne fera pas de l’enseigne française une bonne affaire avant longtemps.
« Le groupe français Club Med compte 70 villages de vacances dans 26 pays et emploie quelque 13 000 salariés, mais sa rentabilité est beaucoup trop faible« .
Quand aux actions détenues par Global Resorts et Strategic Holdings, du groupe d’Andrea Bonomi, elles?seront soit apportées à l’offre de Gaillon Invest II, soit cédées sur le marché.
Les deux entités détiennent toujours ensemble 18,9 % du capital du Club Med, représentant 17,0 % des droits de vote, Strategic Holdings, qui avait construit sa participation au printemps 2014, ayant une part de 10 %.