Le delta du Guadalquivir entre terre et mer
22 janvier 2016 François Teyssier Aucun commentaire Pays Andalousie, Guadalquivir, vierge du Rocio – virgen del Rocio 7316 vues
C’est une Espagne inconnue que je vous invite à découvrir. Tout un environnement écologique préservé avec le plus grand soin. A cheval entre les provinces d’Andalousie et de Huelva le delta du Guadalquivir ou se rejoignent les fleuves Guadalquivir et Guadiana. Une région étrange ou s’entremêlent ciel et eau. Une immense zone inondée principalement dédiée à la culture intensive du riz, des salines et à une aquaculture de qualité parfaitement organisée. Et à un degré moindre à l’élevage taurin qui est toutefois en forte régression.
Un site façonné par l’homme avec ses bourgades entourées d’eau : Alfonso XIII, et, la plus importante Isla mayor del Guadalquivir ainsi que le site de Veta la Palma. Un récent film policier La isla minima d’Alberto Rodrigues qui été récompensé par dix Goyas à su capter l’étrangeté des lieux au point de l’intégrer totalement dans le scénario.
Les zones humides sont peuplées de pains parasols, de chêne-liège de joncs sont colonisées par d’imposantes concentrations d’oiseaux migrateurs : flamants roses en grande quantité, myriades d’anatidés et de limicoles qui fréquentent ces lieux par dizaines, voire centaines de milliers selon les périodes de l’année. Temporairement ou définitivement. Un lieu qui attire bon nombre d’ornithologues. Vous trouverez également l’aigle impérial ibérique et le rare lynx pardelle.
Une première constatation s’impose cette région fascinante ressemble en tout point à la Camargue. Situation identique au cœur d’un delta. Une zone dédiée à la culture du riz, une importante zone ornithologique, des chevaux, des taureaux.
Vous l’aurez compris, le parque natural de Donana se veut irréprochable en tout ce qui concerne l’écologie.
C’est un lieu à découvrir à pied qui offre de nombreux sentiers de randonnée balisés. Un lieu également idéal pour les randonnées individuelles en V.T.T. Certainement pas un lieu dédié au tourisme de masse.
En suivant les chemins des pèlerins vous rejoindrez El Rocio. Une urbanisation sauvage sortie de nulle part. Qui, si elle dépend administrativement de la ville d’Almonte est supposée ne pas exister.
Pourtant, de nombreuses maisons sont réparties dans divers quartiers. Elles appartiennent aux confréries de pèlerins qui chaque lundi de Pentecôte affluent de partout pour rendre grâce à la Vierge Marie – romeria del Rocio. La plupart viennent d’Espagne et empruntent par des chemins parfaitement définis. Des pèlerins étrangers venus de partout et même des antipodes. La plupart sont habillés en costumes traditionnels andalous. Ils se déplacent en en charrettes décorées tirées par des bœufs. Mais également à cheval et surtout à pied. Un spectacle fascinant qui dure depuis des siècles. La modernité n’a pas droit de cité en ces lieux.
La raison de cet extraordinaire engouement est l’apparition de la vierge du Rocio – virgen del Rocio qui selon la tradition serait apparue au XVIe siècle à Gregorio Medina.
Du fait de cette fascination engendrée par cet événement unique, le marché immobilier explose, les prix d’achat ou de location sont exorbitants. Il y a des hôtels, des restaurants des boutiques. Comme toujours les marchands du temple se sont immiscés à la
La statue de la vierge est abritée dans l’ermitage qui, sous sa forme actuelle, date de 1969. Sa sortie le lundi de la Pentecôte au cours d’une procession qui peut compter des milliers de dévots qui de pressent frénétiquement pour toucher la statue, la porter, même très brièvement marque la fin du pèlerinage. Une manifestation entre croyance, ferveur et folklore.
La logique veut que, comme la statue de la vierge, qui est transférée tous les 7 ans à Almonte de rejoindre cette charmante bourgade viticole. A découvrir le Muva, le musée du vin d’Almonte ainsi que son restaurant attenant l’excellent El Tamborilero.
A partir du centre d’El Acebuche il est possible de prendre les camions 4 x 4 qui permettent de faire une magnifique excursion dans le l’espace naturel de la Donada qui passe par la station balnéaire de Matalascanas pour rejoindre et rouler en liberté sur l’immense plage de sable fin qui longe l’océan Atlantique sur une trentaine de kilomètres.
Vous découvrirez les zones dunaires et lagunaires et leur faune endémique : cerfs, daims, sangliers, renards.
Un environnement protégé de 53 709 hectares. Sans doute, la plus grande réserve écologique d’Europe
François Teyssier
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