Le groupe Transat dans un fauteuil
Il y a des signes qui ne trompent pas.
Malgré la multiplication non pas des petits pains et du vin, mais des déjeuners de presse lors de cette nouvelle édition de Top Résa, ce sont prés de 50 journalistes qui avaient répondu hier midi à l’invitation de Patrice Caradec (photo), le patron de Transat France.
Accompagné de Philippe Béchon, son Directeur Général, et de l’ensemble des équipes production, marketing et communication de ses filiales (Look, Vacances Transat et Amplitravel), c’est avec un large sourire que Patrice Caradec, le président du groupe, s’est présenté.
Avec un résultat de 400 000 clients environ pour l’exercice qui va s’achever au 31 octobre, c’est une augmentation de plus de 5 % qui s’affiche au compteur de Transat France.
En chiffre d’affaire, cela se traduit par un résultat consolidé à 500 millions d’euros (+ 3 à 4 %)… On en connaît qui se satisferait de tels chiffres !
« Dans un paysage grisâtre, Transat garde ses couleurs » a résumé Patrice Caradec.
En rentrant dans le détail, on constate que ce retour de la croissance est surtout du à un bel été, la saison d’hiver s’étant avérée plus difficile.
« Le panier moyen a néanmoins baissé car nous avons eu à répondre à des clients qui voulaient partir moins loin et moins longtemps. »
Au palmarès des destinations porteuses, on retrouve en l’Espagne en n°1, (+23 %), qui devance la Grèce (+20 %) et la surprenante… Tunisie ! (+22 %) .
Sur ce pays, avec 35 000 clients, on est loin encore des 100 000 qui séjournaient là bas avant le printemps arabe. Mais le retour en force de la Tunisie semble bien une réalité.
Pour aller dans ce sens, l’annonce de l’ouverture d’un nouveau Lookéa pour l’été prochain devrait être rapidement officialisée.
2014 aura donc été l’année des moyens courriers. Et du succès croissant du concept Lookéa.
A l’inverse, et en toute logique, le désintérêt pour les longs courriers ont quelque peu plombé la République dominicaine (-15 %), le Mexique (-10 %) et le Canada, encore que sur cette destination il faille distinguer les packages des vols secs !
Un autre constat à tirer tient aux choix des clients qui sont de plus en plus portés sur des produits « clubs » (+10 %) et « séjours balnéaires classiques » (+5 %) que sur des circuits (-5 à 6 %).
Après avoir souligné que le service Groupes de Transat France avec un chiffre de plus de 100 millions d’euros pour 100 000 clients se positionnait désormais en leader sur ce créneau, Patrice Caradec a abordé les défis qui attendent désormais ses équipes.
Le premier et non des moindres, concerne Travel Box, le nouvel outil dont se dote Transat France. « Nous allons avoir une meilleure flexibilité de l’offre… » .
Les autres objectifs tiennent en l’ouverture de nouveaux clubs (avec le retour de Cuba, l’arrivée du Panama , l’ouverture de Fuerteventura…), et la possibilité pour la clientèle de se voir offrir la privatisation de l’ensemble des prestation à partir de 8 personnes.
On sait que depuis début juillet, Transat France fait figure de pionnier dans l’hexagone avec l’obtention de la certification Travelife. Et que ces prochaines années, les ouvertures de nouvelles agences Look Voyages vont se multiplier.
Jean BEVERAGGI
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1 commentaire pour “Le groupe Transat dans un fauteuil”
Bonjour à tous,
Sans vouloir faire le rabat-joie et plomber l’atmosphère euphorique à l’annonce de ces chiffres qui donnent le vertige ; je me demande si Transat France gagne de l’argent ? On peut effectivement être fier d’afficher 500 millions d’euros de CA (tous les entrepreneurs en rêvent) mais c’est le résultat net qui compte. L’année dernière, sauf erreur de ma part, Transat a perdu 9.7 millions d’euros pour un résultat de 500 millions €…