Alors que les décideurs thaïlandais envisagent de légaliser les jeux de hasard dans le pays en ouvrant leurs propres casinos dans des complexes hôteliers et en autorisant également les sites de paris en ligne, les experts du tourisme mettent en garde contre la nécessité d’installer des garde-fous sur toute future industrie du jeu.
Ces mesures pourraient inclure l’adoption de quelque chose de similaire au modèle de Singapour, où des restrictions sont imposées aux joueurs locaux via des mesures telles que des taxes d’entrée et des ordonnances d’exclusion pour interdire leurs visites aux casinos des complexes hôteliers intégrés, et maintenir les jeux en ligne interdits pour le moment.
Mais il existe également des préoccupations plus profondes : sans lutter contre les jeux illégaux qui continuent de prospérer dans les villes frontalières de la Thaïlande et sur Internet, les casinos légaux ne feraient qu’offrir aux gens des opportunités supplémentaires de parier.
Un comité ad hoc de 60 membres chargé d’étudier la légalisation des jeux de hasard et des casinos dans ce qu’il décrit comme des complexes de divertissement a été créé par le parlement thaïlandais à la fin de l’année dernière.
Le comité bénéficie du soutien des députés du gouvernement et de l’opposition. Le président est M. Julapun Amornvivat, vice-ministre thaïlandais des Finances.
La légalisation de l’industrie pourrait placer la Thaïlande en concurrence directe avec certains de ses voisins régionaux pour les revenus touristiques liés aux jeux de hasard. En Asie du Sud-Est, hormis la Thaïlande, les seuls pays qui interdisent les jeux d’argent sont l’Indonésie et Brunei.
On s’attend à ce que de grands acteurs étrangers de l’industrie fassent la queue pour obtenir des licences leur permettant d’ exploiter des casinos en Thaïlande.
Las Vegas Sands, propriétaire de Marina Bay Sands à Singapour, ainsi que MGM Resorts sont des sociétés qui ont exprimé leur intérêt potentiel pour ce projet.
La légalisation du jeu suivrait d’autres mesures récentes lancées par le gouvernement thaïlandais pour attirer les visiteurs et augmenter les revenus, notamment en autorisant des heures d’ouverture plus tardives pour les discothèques et les bars dans les zones touristiques, en assouplissant les exigences de visa pour les principaux marchés internationaux, en supprimant les taxes de vente sur l’alcool et en autorisant la consommation de cannabis.