Le parc animalier d’Antibes, qui a fait une grande partie de son succès par ses spectacles d’Orques et de Dauphins, s’inquiète de la décision de l’Etat en septembre dernier de programmer la fin des animaux sauvages dans les delphinariums. Ce qui est déjà acté, c’est l’interdiction de la reproduction et de l’introduction de nouveaux animaux dans les parcs.
Le directeur du parc Pascal Picot met en avant l’importance du parc Marineland pour l’attractivité touristique de la Côte d’Azur.
L’impact économique du parc, évalué par CCI Nice Côte d’Azur, approche les 100 M€ en intégrant les dépenses périphériques des visiteurs dans
le commerce local ainsi que les emplois induits.
Le parc emploie 160 salariés plus 20 pour l’hôtel intégré. Le parc fait appel à 40 emplois en sous-traitance et emploie de nombreux saisonniers (500 contrats chaque année l’été).
Le parc couvre 26 ha avec à côté de la partie animalière des parcs satellites (adventure golf, Kid Island, Lagoon, aquasplash). Il reçoit 800.000 visiteurs chaque année.
Quant à la reconversion du site, le coût en serait élevé. Notamment pour la reconversion du grand bassin des orques et des différents équipements tel le bassin des dauphins, celui des requins…
Des équipements si spécifiques qu’il faudrait les raser.
Nul doute que le groupe Parques Reunidos et ses actionnaires (fonds d’investissement EQT Partners et Elliott Management), auquel il appartient réfléchiront avant de prendre une telle décision.
Beaucoup d’incertitude plane sur cette locomotive du tourisme azuréen. D’autant que d’autres pays, disposant d’équivalents de Marineland, ne seraient pas mécontents de voir disparaître un concurrent avec, et ce serait plus dommageable, des pertes d’emplois et d’attractivités pour la destination Côte d’Azur.
MB