Le Snav et l’Apst, un avenir mutualisé en grand

15 avril 2015   Bertrand Figuier   Aucun commentaire   À la une    Air France, APST, Jean-Pierre Mas, Raoul Nabet, SNAV, SNCF, visas    4089 vues

Une chose est sûre, l’ APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) et le SNAV entendent travailler ensemble. Raoul Nabet, Président de l’ APST, estime que les divergences éventuelles n’empêchent pas de trouver des solutions bénéfiques aux professionnelles et à leurs organisations.

Quant à Jean-Pierre Mas, le Président du syndicat, rappelle que si les deux organismes ne sont pas «alignés», ils ont quand même un rapport filiale et des résultats à faire valoir ensemble cette année. Sur le plan pratique d’une part, dans la formation par exemple, ou sur la «médiation» ; sur le plan politique d’autre part, avec le prochain décret qui annulera l’arrêté du mois d’octobre dernier sur la garantie financière.

Inutile d’ergoter, c’est une bonne chose, ça porte du fruit et ça ne prive ni l’un ni l’autre de son propre terrain de jeu.

Le SNAV est donc tout à fait l’aise pour rappeler le travail spécifiquement syndical des élus et des permanents : négociations avec la SNCF, avec Air France, interventions dans le dossier des « guides touristiques», sur les questions de visa, auprès de l’Égypte mais aussi de l’Inde visiblement…

Autant de points précis qui sont à mettre à son crédit lorsque tant de gens «s’interrogent» sur l’opportunité d’adhérer ou pas au syndicat.

Tandis qu’à l’ APST, on peut largement faire valoir un bilan économique 2014 positif, d’autant plus que l’association a été amplement décriée durant plusieurs mois.

De même que l’on peut savourer le démenti des chiffres quant à l’hémorragie des adhérents et l’engagement des adhérents qui ont répondu «présent» à 90 % à l’appel de cotisation exceptionnelle.

Ça n’empêche pas non plus de parler d’avenir.

Le SNAV, pour affirmer sa volonté d’être toujours plus représentatif de l’ensemble des métiers du secteur, notamment en augmentant le nombre d’adhérents. Mais pour lancer aussi la profession sur la piste de la compétitivité, en s’appuyant d’abord sur un consensus social au sein des entreprises, puis sur un « kit compétitivité » qui permettra aux agences d’évaluer elles-mêmes leur performance et leur suggérera les pistes les plus appropriées pour optimiser leur travail.

Plus structurelle, l’ APST voit l’avenir en grand. Dans la mesure où la garantie totale des fonds déposés est généralisée, elle se sent à la fois compétente après 18 ans d’exercice et en avance sur ses concurrents potentiels puisqu’elle assure aussi, et pour le même prix, la prise en charge des clients.

Consciente cependant que les enjeux financiers vont encore gonfler avec le temps, elle préfère anticiper et quitter son statut d’association pour devenir une mutuelle professionnelle,
histoire de rester un organisme de solidarité tout en ayant le format adéquat pour gérer les centaines de millions d’euros qu’elle garantie chaque année.

Un système de bonus-malus viendra compléter le dispositif que l’ APST s’attelle désormais à construire, sachant que le chemin ne va pas s’effectuer en quelques mois.

Quelque soit l’AG, SNAV ou APST, les votes ont montré l’unanimité des adhérents vis-à-vis de ce qui leur était proposé.

Cette unanimité, pour des institutions professionnelles, c’est en quelque la pierre angulaire sur laquelle on peut réellement commencer à bâtir.

De ce point de vue, voilà une matinée réussie pour nos deux Présidents ; surtout quand le contexte économique et les perspective du marché soulignent toujours davantage la complémentarité nécessaire de leur action.

Bertrand Figuier