Fort de son expérience dans le secteur du tourisme, José Arunasalom, ancien ministre du Tourisme entre 1995 et 1999, préside aujourd’hui avec expertise et détermination la Tourism Authority. Sa maîtrise des enjeux du secteur, en particulier de la certification Green Destinations, lui confère une vision stratégique claire et résolument tournée vers l’avenir.
Aux côtés de Claire Le Lay, nouvelle présidente de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), et de 37 opérateurs représentant divers secteurs du tourisme local, José Arunasalom a mis en avant la volonté de Maurice de s’inscrire dans une démarche durable.
Il a affirmé son ambition de positionner l’île comme une destination responsable, en accord avec les attentes des voyageurs d’aujourd’hui et soucieuse de la préservation de son environnement.
Lors de notre entretien pendant la journée inaugurale du dernier salon ITB, José Arunasalom a réaffirmé son objectif prioritaire : obtenir la certification « Green Destinations » d’ici 2030, en plaçant l’innovation et le développement durable au cœur de cette ambition.
Sur les traces de Bel Ombre
Il nous a également déclaré : « Les voyageurs recherchent des destinations où le respect de l’environnement et des communautés locales est une priorité.
Le projet pilote lancé à Bel Ombre incarne cette vision, alliant croissance économique et préservation de l’environnement. Il servira de modèle pour d’autres initiatives avant d’être déployé sur toute l’île. »
Le président de la Tourism Authority a souligné l’importance d’un cadre réglementaire solide, rappelant que la Tourism Authority Act de 2006 repose sur trois piliers fondamentaux : assurer un développement durable, promouvoir un tourisme responsable et renforcer la coordination entre les institutions du secteur.
Ces principes s’alignent sur les recommandations de l’Organisation Mondiale du Tourisme (UN Tourism).
Des rencontres stratégiques pour accélérer la transition écologique
L’ITB Berlin a également été l’occasion pour l’ancien ministre de mener des discussions essentielles avec des acteurs majeurs du tourisme durable.
Parmi les temps forts, sa rencontre avec Hugo de Jong, co-fondateur de Green Destinations, et Sir Tim Clark, président d’Emirates, a permis d’explorer des solutions pour promouvoir des pratiques de voyage plus respectueuses de l’environnement et développer des partenariats avec des compagnies aériennes engagées dans des initiatives écologiques.
Dans la continuité de ces échanges, il a également rencontré Dr Iannis Pappas, vice-président du Global Sustainable Tourism Council (GSTC).
Cette organisation indépendante, qui regroupe gouvernements, entreprises du voyage, hôtels, tour-opérateurs et ONG, veille à l’application des meilleures pratiques en matière de tourisme durable.
Cet entretien a confirmé l’engagement de Maurice à respecter les critères du GSTC et à contribuer à l’Agenda 2030 pour le développement durable.
Diversification des marchés et perspectives d’avenir
Si l’Europe représente encore 60 % des visiteurs, Maurice cherche activement à élargir son influence.
« Nous travaillons à nous diversifier au-delà du marché européen, ce qui demande des efforts considérables », a souligné le président de la Tourism Authority.
Les marchés asiatiques, notamment l’Inde et la Chine, sont particulièrement ciblés, tout comme l’Afrique, qui offre un potentiel de croissance significatif.
L’objectif est clair : attirer de nouveaux voyageurs tout en maintenant un équilibre entre développement touristique et préservation des ressources locales. L’affluence record et l’intérêt suscité par Maurice à l’ITB Berlin témoignent de l’efficacité de cette stratégie.
Pour conclure notre entretien, José Arunasalom a rappelé avec fierté :
« Maurice est un monde en soi : toutes les religions, toutes les cultures et des personnes venues des cinq continents y cohabitent en harmonie. Notre île est une destination unique à découvrir. »
Texte et photos © Joey Nicles Modeste