Le vélo Solex n’a pas encore dit son dernier mot


Produit à plus de 8 millions d’exemplaires entre 1946 et 1988, le VéloSolex, tout simplement Solex pour les intimes, fait partie intégrante de la culture française et d’un certain art de vivre. Quarante ans après l’arrêt de fabrication de la mythique « bicyclette qui roule toute seule » en livrée noire, le Solex vit encore. Et bien.

Avec les beaux jours et les vacances, les heureux propriétaires d’un modèle sauvé ont briqué leur machine et révisé le galet d’entraînement de la roue avant. Ils sont assurés d’un succès de sympathie au long des routes.

A Rennes (Ille-et-Vilaine), ils seront très nombreux à rallier le campus de Beaulieu pour le plus ancien festival étudiant de France, Rock’n Solex.

Du 9 au 13 mai prochain, les concerts alterneront avec des courses de Solex (endurance, vitesse…) emmenées par quelque 400 pilotes.

A Paris, l’opération « A bicyclette » (jusqu’au 27 mai) fait la joie des visiteurs et clients du BHV Marais, rue de Rivoli, où tout un espace rend hommage au cultissime Solex d’antan… et sa nouvelle conversion en vélo électrique.

La nostalgie de demain

Car le Solex ne s’est pas laissé ranger dans l’armoire à souvenirs sans tentatives de renaissances. Par exemple, en Hongrie, puis en Chine sous des versions à moteurs électriques. Jusqu’au vrai retour par le Solexity fin 2011. Il est devenu un vélo à assistance électrique, transmission par cardan et non plus chaîne.

L’initiative en revient au groupe Easybike, dirigé par Grégory Trébaol, aujourd’hui leader dans la conception, la fabrication et la distribution de vélos électriques en France. Malgré l’évolution technique de la propulsion, l’engin, monté dans une usine de Saint-Lô dans la Manche, a conservé de son élégance particulière qui en faisait tout le charme.

L’association avec d’autres entreprises du patrimoine allait de soi et c’est ainsi qu’est née la version Solexity Infinity habillée au graphisme d’Armor-Lux, symbole de la marinière rayée.

Pour valoriser l’opération du BHV Marais de Paris, les deux marques ont conçu une collection capsule de 6 références, des marinières estampillées Solex bien sûr et aussi des t-shirt revisités dont, forcément une Bigoudène et sa coiffe chevauchant l’incontournable Solex. Eh oui, parfois, la nostalgie devient plus futuriste que le présent !

Yves Pouchard





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