L’Egypte n’en finit pas avec les violences


Selon l’agence de presse africaine (APA), Mohamed Morsi, le président de la république égyptienne,  « a accepté le principe de révision de ses décisions sur l’état d’urgence et le couvre-feu pendant 30 jours dans les villes de Suez, d’Ismailiya et de Port-Saïd, lors d’une première séance de dialogue avec des hommes politiques lundi au Caire ».

Pour venir à bout de violences qui on éclaté à la suite de la condamnation à mort de 21 personnes accusées d’être impliquées dans la mort de 74 supporters lors d’un match de football en février, le président égyptien a décrété dimanche l’état d’urgence et son gouvernement a autorisé l’armée à se déployer dans la rue pour maintenir l’ordre et arrêter les civils fauteurs de troubles.

L’état-major de l’armée égyptienne s’est exprimée pour taper du point sur la table. Le conflit « risquait de conduire à l’effondrement de l’Etat », a prévenu le général Abdel Fattah al-Siss. Les défis politiques et économiques de l’Egypte constituent une « menace réelle » contre la sécurité du pays, a-t-il ajouté.
Et d’assurer : l’armée demeurera « le bloc solide et cohérent » sur lequel «reposent les fondations de l’Etat ».

Mohamed Morsi (qui a reporté sa visite prévue vendredi prochain à Paris) refuse toujours de lâcher du lest en matière des revendications de l’opposition égyptienne, à l’origine de la manifestation du 25 janvier, date d’anniversaire endeuillée des deux ans de la révolution qui a renversé l’ex-président Hosni Moubarak.

Ces manifestations contre le régime de Mohamed Morsi, tenues sur la Place Tahrir et dans les principales villes égyptiennes, ont été ponctuées par des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.

Au total, toutes les violences en Egypte qui on débuté jeudi soir auraient fait pas moins de 51 morts, selon un bilan publié par l’AFP.

Un conflit social meurtrier dénoncé par les Etats-Unis. « Nous condamnons avec force les violences qui se déroulent dans plusieurs villes égyptiennes », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Avant d’ajouter : « Nous souhaitons que tous les Égyptiens s’expriment de façon pacifique, et que les dirigeants égyptiens disent clairement que la violence n’est pas acceptable ».





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