Les américains veulent-ils toujours des touristes français ?
27 novembre 2015 Lucius Maximus Aucun commentaire Alea Jacta Est, Distribution ESTA/visa électronique à l'arrivée, obama, USA 4046 vues
Comme beaucoup de personnes de ma génération, j’ai toujours été fasciné par l’Amérique. Et je n’ai jamais été déçu par ses paysages, ses sites naturels et leur aspect grandiose et majestueux. Et même par sa courte histoire. Je suis par contre beaucoup plus dubitatif en ce qui concerne la société américaine dans son ensemble.
Parfois, impérialiste souvent cow-boys et égocentrique voilà pour les poncifs. Mais elle est toujours d’un froid réalisme anglo-saxon. Le problème, c’est que la vielle Europe copie souvent l’American way of life avec presque toujours une bonne dizaine d’années de retard.
Nous avons eu les jeans, le chewing-gum les cigarettes blondes et le rock’ n’ roll pour le plus futile. Puis, le politiquement correct, le puritanisme et pêle-mêle, les class actions et le rap. La liste est loin d’être close.
Mais, depuis le 11 septembre 2001 l’Amérique a perdue une partie de son splendide isolement. Elle a été attaquée au cœur de son symbole. Big Apple. La destruction des tours jumelles du world trade center a causé un traumatisme fort et durable pour toute la société américaine.
Depuis, les choses ne sont plus les mêmes. L’Amérique est devenue méfiante, repliée sur elle-même.
Quasiment paranoïaque.
L’Europe était jusqu’à présent dispensée de visa d’entrée touristique aux États Unis.
Depuis les attentats de Paris, un politicien républicain – un faucon, c’est vrai. Veut contrôler plus sévèrement l’immigration des voyageurs français. Selon lui un vecteur potentiel d’importation de terroristes. Il demande au nom du principe de précaution, la suppression de l’ « Electronic System for Travel Authorization » – l’Esta, qui exonère certains pays amis dont la France et demande le rétablissement du visa si complexe à obtenir. Comme l’affirme aujourd’hui le Président Obama, « nous sommes tous Français. » Mais lui, il est démocrate.
Donc, puisque 130 personnes ont été massacrées à Paris par des barbares, nous risquons d’être obligés de passer, et tous les touristes français, sous les fourches caudines de nos alliés américains et être considérés comme des suspects potentiels.
Quel courage politique. Et l’U.S.T.S trouve cela normal. En tout cas, cela n’aurait pas une grande incidence.
Digne du pays qui a refusé le 18 mars dernier l’accès à bord d’un vol Southwest Airlines à un couple de jeunes palestino-américain (citoyens américains depuis 15 ans quand même.) Sous le prétexte fallacieux qu’ils parlaient arabe entre-eux et que cela perturbait d’autres passagers wasps (white anglo saxon protestants.)
Pour la petite histoire, ils ont pu finalement embarquer sur le vol grâce à intervention de la police. La morale est sauve. Pour les américains, une happy end, c’est important.
Mais, la démocratie américaine n’est décidément plus ce qu’elle était. Le principe du « melting pot », cher aux pères fondateurs du pays, a du plomb dans l’aile. Il sert également à fondre le plomb de calibres 38 ou 45, une autre spécialité U.S très en vogue actuellement.
Votre dévoué,
Lucius Maximus
Sénateur indépendant
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