Le gouvernement britannique vient d’annoncer la vente de sa participation de 40 % dans Eurostar, le train à grande vitesse reliant Londres avec Paris et Bruxelles, dans le cadre d’une opération de privatisation.
L’Etat britannique va ainsi cédé la totalité de sa participation dans Eurostar, la compagnie ferroviaire dont il est le deuxième actionnaire derrière la SNCF.
L’Etat britannique souhaite sortir d’ici 2020 du capital d’Eurostar, a indiqué le ministère des Finances, confirmant ainsi une information du Times.
La vente de cette participation pourrait lui rapporter plusieurs centaines de millions d’euros. La Grande-Bretagne possède 40 % d’Eurostar par l’intermédiaire du groupe ferroviaire public London & Continental Railways (LCR). La SNCF française en détient 55 % et la SNCB belge 5 %.
Créée en 1994, la société Eurostar a transporté 9,9 millions de passagers en 2012 et réalisé un chiffre d’affaires de 799 millions de livres (962 millions d’euros). Elle a récemment annoncé une hausse de 5% du nombre de voyageurs au troisième trimestre (2,7 millions de personnes transportées) pour un chiffre d’affaires en hausse de 10 % à 200 millions de livres.
Cette décision a été prise dans le cadre dela nouvelle poliique britannique qui vise à donner une large part à l’investissement privé. Routes, chemis de fer, métros, aéroports mais aussi centrales nucléaires : quelque 375 milliards de livres d’investissements sont prévus ces 20 prochaines années. Ainsi les principaux assureurs britanniques ont déjà promis d’investir 25 milliards de livres (30,2 milliards d’euros) dans des projets garantis par l’Etat.
Cela n’a pas, selon les observateurs, d’impact significatif sur l’exploitant du tunnel sous la Manche, Eurotunnel, dont le titre reste stable sur les marchés boursiers.