Les hôteliers français font quand même grise mine
12 février 2020 Rédaction Aucun commentaire Hotellerie baromètre In Extenso, France, Olivier Petit 2220 vues
Après un mois de décembre décevant en 2018, les performances hôtelières en France ont une nouvelle fois été lourdement impactées par la grève nationale à la fin de l’année, comme le dévoile le baromètre In Extenso.
Ainsi, à l’échelle nationale, même si les voyants sont globalement au vert, la croissance de 2,5 % du revenu moyen par appartement disponible est décevante.
En données cumulées à fin décembre, les hôteliers affichent globalement une fréquentation stable par rapport à l’année passée, avec un taux d’occupation moyen de 66%, et un prix moyen en légère hausse.
A Paris, la fréquentation en hausse sur les catégories supérieures doit être largement nuancée par les médiocres performances réalisées en 2018 (baisse entre 12 % et 19 % du taux d’occupation par rapport à l’année précédente).
Les hôteliers parisiens ont subi d’importantes annulations du fait des grèves, tant sur les clientèles étrangères que d’affaires. En données cumulées à fin décembre, la tendance n’est globalement pas très positive et Paris affiche une légère baisse de son RevPAR par rapport à 2018.
Bien que la grève soit d’ampleur nationale, Paris est la seule ville à avoir été quasiment paralysée en décembre. Le reste des régions en a nettement moins ressenti les effets. En effet, même si on aurait pu s’attendre à une croissance plus importante, les régions affichent globalement une double hausse de leur taux d’occupation et de leur prix moyen, et enregistrent ainsi un RevPAR en hausse de près de 3 % en décembre.
Seule la catégorie Haut de gamme et Luxe, très dépendante de la clientèle internationale, échaudée par l’annonce des mouvements de grèves, affiche un recul de sa fréquentation de moins de 2 %.
En données cumulées à fin décembre, la tendance est globalement bonne avec une progression de près de 3 % du chiffre d’affaires hébergement (RevPAR).
Cependant, l’impact de la grève nationale a très vite laissé place à l’inquiétude vis-à-vis de l’épidémie du coronavirus, qui vient perturber les performances hôtelières durant les premiers mois de l’année 2020.
Comme l’explique Olivier Petit « après des attentats, des gilets jaunes, des grèves, l’épidémie de coronavirus qui s’est peu fait ressentir sur les performances de janvier va avoir une incidence plus prononcée sur les premiers mois de l’année. Au premier plan des destinations concernées, Paris mais également les destinations en région prisées par la clientèle chinoise. »
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