La faillite de Thomas Cook Voyages aura finalement fait beaucoup d’heureux dans le petit monde du tourisme professionnel. Après les agences de voyages physiques, points de ventes stratégiques générateurs de profit, c’est désormais les marques exploitées par l’ex géant britannique qui font le bonheur des hommes d’affaires.
Rien qu’en France par exemple, Hervé Vighier, l’ex propriétaire de Marmara/Etapes nouvelles, vient de mettre la main sur la marque Jet tours pour la somme de 1 million d’euros et s’offrir dans la foulée la marque Eldorador pour 250 000 euros.
Une excellente affaire selon les observateurs, « dans le sens où les marques Jet tours et Eldorador n’ont pas été abîmées par la faillite retentissante de Thomas Cook« . Et surtout sans les inconvénients des aspects sociaux et syndicaux d’une reprise globale de l’entreprise …
Les investissements d’image, supportés pendant de longues années auprès du grand public et des professionnels, passent désormais dans l’escarcelle du nouveau propriétaire et constituent un avantage et une force non négligeable pour la suite.
Nul doute qu’Hervé Vighier qui a gardé de nombreux contacts dans l’industrie touristique au Maroc, en Turquie, en Tunisie et dans la plupart des destinations du bassin méditerranéen, saura profiter de ce formidable atout comme l’avait fait avant lui le groupe Karavel Promovacances en mettant la main sur le tour opérateur star FRAM.
D’ailleurs, c’est le même Karavel/Promovacances qui a convaincu le juge de lui céder la célèbre marque Jumbo (elle aussi ex-propriété de Thomas Cook) avec laquelle, pour la somme de 225 000 euros, il pourra relancer des clubs de tourisme à petits prix.
Fosun exploite la marque Thomas Cook
Le groupe chinois a quand à lui acquis la marque Thomas Cook et les marques hôtelières associées pour un montant de 11 millions de livres sterling (environ 13 millions d’euros), dans le but de renforcer sa présence dans le secteur du tourisme.
Hormis Thomas Cook, le groupe Fosun détient désormais les marques Casa Cook et Cook’s Club. Une excellente affaire quand on se souvient qu’il était prêt à investir, juste avant la faillite, 450 millions de £ pour avoir la majorité du groupe Thomas Cook et 25 % de Thomas Cook Airlines.
Finalement, comme dit l’adage, à quelque chose malheur est bon…