Les nouvelles ambitions de Delta Air Lines


A l’occasion du dernier salon IFTM Top Resa, La Quotidienne a eu le privilège de rencontrer Béatrice de Rotalier, la Directrice pour la France de la compagnie américaine Delta Air Lines. Elle est revenue notamment sur le retour de l’activité transatlantique, après le désastre de la pandémie, sur les nouveaux produits Delta Air Lines et plus globalement sur la vision à moyen et long terme de l’une des principales compagnies aériennes au monde.

La Quotidienne : Comment se présente la saison Hiver pour Delta Air Lines ?

Béatrice de Rotalier : Très bien pour l’instant. Nous constatons une très bonne dynamique du marché. Malgré un environnement très tendu, marqué par la guerre en Ukraine, la montée des prix de l’énergie, l’inflation, les taux de change, notre saison hiver qui va jusqu’en mars 2023 se présente plutôt bien. Avec Air France, nous offrons 9 vols quotidiens vers New York, nous augmentons notre capacité sur la Floride avec Orlando et jouons de notre complémentarité avec KLM et Air France sur cette route.

Delta également propose des vols spéciaux pour Las Vegas à partir du 4 janvier prochain pour le CES (le Consumer Electronics Show, le plus important salon consacré à l’innovation technologique, ndlr).

LQ : La période Covid a été bien mise à profit pour Delta ?

BdR : Oui nous avons profité de cette interruption pour repenser notre modèle et travailler sur nos fondamentaux. Nos terminaux par exemple ont été améliorés.
A Los Angeles, nous avons rapproché les deux terminaux. A Seattle, nous avons refait l’accueil à l’arrivée et tout le secteur bagages. Beaucoup de nos terminaux ont été revus et remis à niveau comme à La Guadria.
A Atlanta et à Detroit, les Sky clubs (endroit pour travailler ou se détendre avant le vol) ont été réaménagé.

Début 2021, Delta s’est associée à la TSA (Transportation Security Administration) pour lancer la première expérience d’identité numérique domestique de porte à porte à Détroit, permettant aux clients d’utiliser la technologie de reconnaissance faciale, leur numéro de passeport et leur adhésion à TSA PreCheck ou Global Entry.

La technologie d’identité numérique s’est depuis étendue à Atlanta, et les nouveaux terminaux ultramodernes de Delta à LAX et LGA en sont également dotés.

LQ : Comment se passe la concurrence en France ?

BdR : Nous sommes satisfaits de nos performances sur ce marché très concurrentiel. A Nice, par exemple où la bataille est rude, Delta a été largement plébiscitée par la clientèle.

LQ : Et par vos nouveaux produits ?

BdR : Tout à fait. Notre Delta Premium Select rencontre un vrai succès. C’est un service qui se positionne entre la Business class et l’Eco.

Depuis le 20 septembre dernier, il est proposé de façon complète avec un embarquement dédié, des menus particuliers (une expérience culinaire améliorée qui offre plus d’options imprégnées de saveurs locales) et un kit complet offrant un excellent rapport qualité-prix.

Delta Premium Select se situe à l’intersection du luxe et de la fonctionnalité – offrant aux clients la possibilité de s’offrir un siège plus spacieux et une expérience haut de gamme à un prix inférieur à celui de notre cabine Delta One.

À partir d’octobre, Delta lancera progressivement de nouvelles trousses d’agrément faites à la main par Someone Somewhere comprenant les essentiels de voyage Grown Alchemist et d’autres éléments essentiels haut de gamme qui rendent le voyage plus agréable.

Nos clients apprécient également beaucoup la cohérence avec nos partenaires Air France et Klm sur ces aspects de service.

LQ : Comment voyez vous l’avenir pour le développement de la compagnie

BdR : Nous avons modernisé notre flotte et retiré quelques 200 appareils jugés dépassés. Aujourd’hui nos avions sont plus propres et plus performants.

Le transport aérien est amené selon la plupart des experts à se développer encore plus dans les années qui viennent.

Nous nous adaptons du mieux possible aux impératifs environnementaux et à la demande de nos clients.

LQ : Mais plus uniquement aux Etats Unis ?

BdR : Aujourd’hui le marché transatlantique est mur. Nous pensons que le développement se fera principalement désormais en Asie (qui est encore malheureusement confrontée à de nombreux problèmes) et en Afrique avec des pays comme l’Afrique du Sud, le Sénégal ou le Nigéria notamment. Et là encore la complémentarité avec Air Franceet KLM porte ses fruits.

Propos recueillis par PR

 





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