La baie d’Ha Long, celles de San Francisco, du Mont St Michel, Bodrum ou Qingdao, à 3h20 de train de Paris ? Dorénavant, c’est possible.
Enfin presque.
Sans domicile fixe depuis sa création en 1997, l’association des Plus belles baies du monde a finalement décidé de poser ses valises et vient d’inaugurer son siège mondial à… Vannes, porte du golfe du Morbihan-baie de Quiberon, un des fleurons du club très fermé.
[1]Près du port, dans une maison historique datée de 1676, ancien office de tourisme de la ville, les 36 baies les plus remarquables de la planète, représentant 27 pays, feront promotion commune depuis Vannes, l’une pour l’autre, et ensemble pour promouvoir leur modèle de défense de cadres de vie riches en éblouissements.
« L’idée de nous regrouper est née dans l’esprit de trois membres de l’Office de tourisme de Vannes en 1996 et ils organisèrent la première réunion à Londres pour tâter le terrain. Vu le succès, les statuts étaient établis l’année suivante à Berlin et depuis, nous ne cessions de bouger« , raconte le Turc Galip Gur, le président (photo à droite). « Il était logique que nous nous établissions un jour à Vannes. »
Sollicité, le maire, David Robo (photo à gauche), aussi président du Golfe du Morbihan-baie de Quiberon, ne s’est pas fait prié longtemps : « les Plus belles baies du monde sont reconnues comme ONG par l’ONU et en avoir le siège mondial est un plus énorme pour les 10 000 étudiants de la ville et les chefs d’entreprise qui, au centre de ressources de l’association, trouveront des opportunités de stages à l’étranger pour les premiers et des contacts à l’export pour les seconds. »
Maintenant dans ses meubles, le club va développer son action.
« Alors que nous sommes fédérés au niveau mondial, il n’existe pas de structure nationale réunissant les plus belles baies françaises, poursuit David Robo. C’est une de mes priorités. »
Outre le golfe du Morbihan-baie de Quiberon, le club mondial compte en effet aussi la baie du Mont-Saint-Michel, celles de La Baule, de Somme, de Porto et Girolata en Corse, des Saintes en Guadeloupe et de Fort-de-France en Martinique… le plus fort contingent des 27 pays.
Avec l’UNEP, the United Nations Environment Programme, les Plus belles baies du monde va engager maintenant l’élaboration d’un « green passport », manuel des bonnes pratiques à l’usage des touristes en visite sur ces sites fragiles.
« Nous nous voulons aussi conseil aux villes et états de toute la planète pour éviter de grosses erreurs, comme le bétonnage à outrance, qui par le passé ont détérioré trop de paysages littoraux », conclut le président Galip Gur.
Yves Pouchard